General Motors (NYSE:GM) Financial Company, filiale à 100% du constructeur automobile américain, vient d’émettre un nouvel emprunt remboursable en 2022 et rémunéré par un taux annuel de 3,45%.
Pricée à 99,86% du nominal sur marché primaire, il faut compter sur un cours légèrement supérieur au pair pour se positionner sur cette nouvelle émission par 2.000 dollars (risque de change).
De type senior non-sécurisé, l'emprunt est noté dans la catégorie spéculative chez Moody’s. Les agences Fitch et Standard & Poor’s considèrent en revanche GM Financial, qui fournit des solutions de financement aux concessionnaires et consommateurs aux États-Unis, au Canada, en Chine, en Europe ainsi qu'en Amérique latine, comme un émetteur de qualité investissement, au regard des ratings BBB- et BBB qu’elles lui attribuent.
Prévisions revues à la hausse et rating ajusté
Anticipant de solides ventes aux États-Unis et en Chine, le premier constructeur américain vient d’annoncer des prévisions revues à la hausse et table désormais sur un bénéfice par action ajusté, référence à Wall Street, compris entre 6 et 6,50 dollars pour l’année en cours, contre 5,50 à 6 dollars précédemment.
Grand rival de Ford, General Motors dit s'attendre par ailleurs à un bénéfice 2016 dans le haut de la fourchette visée, entre 5,50 et 6,00 dollars par action.
Après avoir été sauvé de la faillite par le gouvernement américain en 2009, le géant de l'automobile revient donc de loin. Une meilleure santé reconnue par Standard & Poor’s, qui a relevé d’un cran début de semaine passée le rating de la dette de l’entreprise, désormais notée BBB.
Austérité sur le Vieux continent ?
A noter encore qu'en marge de la 29e édition du salon automobile de Detroit, Mary Barra, CEO du constructeur, a annoncé une augmentation de cinq milliards de dollars de son programme de rachat d’actions lancé il y a deux ans, ainsi qu'un milliard de dollars d’économies supplémentaires.
Pour rappel, General Motors souhaite économiser d'ici à 2018 plus de six milliards de dollars. Il n'exclurait pas à ce titre de prendre des mesures d'austérité sur le Vieux Continent, en raison du Brexit.
'L'objectif d'être rentable sur une année entière en Europe, ce qui constituerait une première depuis 16 ans, est à risque', a précisé Mary Barra.