Dans le cadre d’une bonne gestion d’un portefeuille obligataire, il est sain de diversifier ses positions, ce qui permet en principe de réduire le risque global, tout en maintenant un certain niveau de rendement. Cette diversification peut passer, éventuellement, par des obligations libellées en rand sud-africain, émises de préférence par des émetteurs réputés solides.
Or, platine, charbon, diamant... l’Afrique du Sud possède un sous-sol très riche en matières premières. Le secteur minier est ainsi le principal pan d’activités du pays, ce qui lui permet d'être l’une des premières puissances économiques du continent africain, rivalisant avec le Nigéria. Mais l’économie repose également sur l’agriculture et un secteur financier florissant.
Toutefois, en 2016, la faiblesse du prix des matières premières sur fond de ralentissement de la demande chinoise et les aléas météorologiques, qui ont affecté les récoltes, ont ralenti la croissance économique du pays, pesé sur les recettes et creusé le déficit budgétaire.
L’Afrique du Sud, qui affiche un taux d’endettement de 50% de son PIB, a connu une très légère croissance de 0,3% l’année dernière, son rythme le plus lent depuis 2009 où le pays était tombé en récession.
L’incertitude politique bride la croissance
La Banque centrale sud-africaine, qui a confirmé fin mai son principal taux directeur à 7%, anticipe une croissance de 1% du PIB pour cette année et de 1,5% pour 2018. Le Fonds Monétaire International (FMI) a récemment relevé ses prévisions de croissance à 1% pour 2017, anticipant une reprise dans les secteurs agricole et minier, tout en s’inquiétant des incertitudes nées des décisions politiques du Président Jacob Zuma en avril dernier. Même son de cloche auprès de l’agence de notation Fitch Ratings qui anticipe une croissance de 1% pour cette année et de 1,8% pour 2018, soulignant que ‘l’instabilité politique devrait continuer à peser sur les investissements privés’.
Fitch Ratings a réaffirmé au début du mois de juin la note souveraine du pays à « BB+ » (perspective stable) après l’avoir dégradée d’un cran au début du mois d’avril, en réaction au remaniement ministériel surprise décidé par Jacob Zuma quelques jours avant. Le président avait alors décidé de nommer une dizaine de nouveaux ministres, la plupart faisant partie de sa garde rapprochée, limogeant au passage le ministre des Finances Pravin Gordhan, champion de la lutte contre la corruption, adversaire principal du chef de l'État et figure appréciée des marchés. Ce remaniement ministériel a provoqué la colère de la population, confrontée à un taux de chômage élevé (de près de 28% au premier trimestre) et une inflation importante (+5,3% en avril dernier).
Le rand avait alors accusé le coup face à l’euro. Il a depuis lors connu une évolution en dents de scie, ce qui explique que son bilan depuis le début de l’année se solde par un léger recul de 0,9% face à l’euro. Les analystes répertoriés par Bloomberg anticipent un cours médian de 15,54 pour le rand sud-africain au quatrième trimestre de l'année contre 14,36 actuellement.
Investir en ZAR
Pour ne citer qu’un exemple parmi les pistes possibles sur le marché obligataire, la banque publique allemande Landwirtschaftliche Rentenbank est présente sur le marché via une obligation notée « AAA » par Standard & Poor’s et disponibles par coupures de 5.000 rands sud-africains (+/- 349 euros). Sur base d’un cours actuel de 101,15% et d’un coupon de 8,25%, le rendement (annuel) s’élève à 7,96% jusqu’au 23/05/2022, date d’échéance. Signalons que les intérêts courus à payer en cas d’achat sont limités à une quinzaine de jours.
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