Dans le cadre d’une bonne gestion d’un portefeuille obligataire, il est sain de diversifier ses positions, ce qui permet en principe de réduire le risque global, tout en maintenant un certain niveau de rendement. Cette diversification peut passer, éventuellement, par des obligations souveraines.
Les obligations souveraines, ou obligations d’État, sont des obligations émises par un État pour financer ses dépenses ou son déficit. Parmi les emprunts les plus connus, on peut citer les «Bundesanleihen» ou «Bunds» en Allemagne, les obligations assimilables du Trésor ou «OAT» en France, les «Gilts» au Royaume-Uni, les obligations linéaires «OLO» en Belgique et, aux États-Unis, les Bons du Trésor c’est-à-dire les «Treasury Bonds» ou encore les «Treasuries».
Le marché des obligations d’État est l'un des plus liquides et des plus animés au monde. Il est en outre surveillé de près par les agences de notation financières comme Moody’s, Standard & Poor’s ou encore Fitch Ratings. Les émetteurs les mieux notés jouent également un rôle de valeur refuge, par exemple en cas de crise de confiance sur les actifs les plus risqués, comme les actions.
Toutefois, tous les États ne bénéficient pas d’une bonne note de crédit et l’histoire a montré qu’un émetteur pouvait très bien faire défaut, c’est-à-dire être incapable d’assurer le service de sa dette et/ou de se refinancer à des taux soutenables. Parmi les exemples les plus récents, on peut citer la Grèce en 2015, l’Argentine en 2001 ou encore la Russie en 1998.
Devise locale ou étrangère
Les émissions obligataires réalisées peuvent être en devise locale, c’est-à-dire dans la devise du pays émetteur, ou en devises étrangères comme le dollar ou l’euro par exemple. Dans ce dernier cas, le risque lié à la détention de l’obligation est principalement porté sur le risque pays (et pas sur la devise).
On peut citer par exemple, cette obligation à cinq ans en euro émise par la Grèce. Elle offre un rendement de 4,53%, sur base d'un cours de 99,33%. Libellé par coupure de 1.000 euros, le titre est noté « B- » par S&P, dans la catégorie spéculative.
Toujours en euro, la Turquie est présente avec un emprunt au coupon annuel fixe de 3,25% et d’une maturité égale au 14 juin 2025. L’obligation est disponible, par coupures de 100.000 euros, à un cours proche du pair, de 100,45% du nominal, correspondant à un rendement de 3,18%. Le titre n’est suivi par aucune agence de notation.
De son côté, l’Afrique du Sud a émis l’année dernière une obligation à échéance 14 avril 2026 et au coupon de 4,875%. Celui-ci est versé sur base semestrielle (2 x 2,4375%) en avril et en octobre chaque année. Elle est disponible sur le marché secondaire à 101,51%, soit un rendement de 4,66%. Négociable par coupures de 200.000 dollars, il bénéficie d’un rating « BB+ » chez Standard & Poor’s.
Le Mexique a quant à lui émis en 2015 une obligation à 100 ans et au coupon de 4% Compte tenu d'un cours actuel de 93,12%, le rendement s'élève à 4,3%. L'emprunt est noté BBB+ par Standard & Poor's, dans la catégorie investissement, et s'échange par coupures de 100.000 euros.
D'autres exemples d'emprunt souverains sont bien entendu disponibles dans notre sélection, comme le US Treasury à dix ans et au coupon de 2,25%, la nouvelle obligation de la Belgique en dollar ou encore celle de la Roumanie au taux de 2,375% et échéant en 2027.