Investir dans le secteur des matières premières à travers le marché obligataire, c’est possible. Par exemple, il suffit de se positionner sur Glencore, l’entreprise anglo-suisse de négoce, courtage et extraction de matières premières et qui a émis plusieurs emprunts ces dernières années.
En effet, Glencore a émis nombre de souches obligataires, principalement en euro et en dollar. Il y a également quelques emprunts émis en franc suisse ou en livre sterling.
En dollar, on retrouve Glencore ainsi sur l’échéance 27 avril 2031. L’obligation disponible par coupures de 2.000 dollars et qui est affublée d’un coupon de 2,85% cote aux alentours de 83,42% du nominal sur le marché secondaire. Autrement dit, la rémunération actuelle avoisine 5,24%. C’est une rémunération généreuse, mais, malgré tout, l’emprunt relève de la catégorie « Investment grade » comme l’illustre un rating « Baa1 » chez Moody’s et « BBB+ » chez Standard & Poor’s.
La remontée générale des rendements obligataires et les craintes pour la croissance économique expliquent sans doute le niveau actuel des prix, proches de leur point bas depuis un an (cfr graphique).
Quelques mots sur l’émetteur
Fondée dans les années septante en tant que société de courtage et de négoce de matières premières, l’entreprise est désormais devenue l’une des premières sociétés mondiales dans la production et la distribution de produits tels que le zinc, le cuivre, l’aluminium ou encore le cobalt.
Ses activités se déclinent en deux pôles. Le pôle industriel couvre les marchés des métaux et de l'énergie, produisant plus de 60 matières premières différentes. Le pôle marketing porte sur la manutention des produits des sites de production vers les points de consommation, pour compte propre ou pour compte de tiers.
Glencore exploite environ 150 sites miniers, métallurgiques et pétroliers. Ses 135.000 employés lui permettent d’être active dans plus de 35 pays.
Un exercice 2021 « extraordinaire »
Côté résultats, Glencore a connu un exercice 2021 « extraordinaire », selon son CEO Gary Nagle, cité dans le dernier rapport annuel disponible, « reflétant une demande croissante pour nos métaux et nos produits énergétiques ». Le chiffre d’affaires a grimpé de 43% en un an à 203,75 milliards de dollars (+/- 200,69 milliards d’euros). Son bénéfice a atteint près de 5 milliards de dollars (+/- 4,93 milliards d’euros) contre une perte de 2 milliards (+/- 1,97 milliard d’euros) un an avant en raison d’importantes dépréciations d’actifs.
L’entreprise anglo-suisse en a profité pour réduire sa dette nette, de 15,84 milliards de dollars (+/- 15,60 milliards d’euros) fin 2020 à 6 milliards (+/- 5,91 milliards d’euros) fin 2021. Il a également provisionné 1,5 milliard de dollars (+/- 1,48 milliard d’euros) pour des litiges en cours aux États-Unis, au Royaume Uni et au Brésil et portant sur des soupçons de corruption et manipulations de marché.
Glencore publie les chiffres de sa production trimestrielle ce vendredi 29 juillet et ses résultats semestriels détaillés le 4 août.