La Fed a maintenu ses taux en l'état et réduit le rythme de ses achats mensuels d'actifs d'encore 10 milliards de dollars. Le communiqué rappelle que la politique monétaire restera ultra-accommodante longtemps après la sortie du QE. Le seul changement de discours a concerné l'inflation, qui "se rapproche de l'objectif à long terme", alors que la précédente déclaration parlait d'une inflation "sous l'objectif". Sur le front des données, le PIB US du deuxième trimestre a affiché une forte hausse inattendue. D'après les premières estimations publiées hier, la croissance annualisée devrait progresser à 4.0% au T2 (contre 3.0% att. et -2.9% au T1). Le rapport ADP est en revanche ressorti sous le consensus. L'économie américaine a créé 218 000 emplois privés en juillet (contre 230K att. et 281K précédemment). Les taux US à 10 ans ont grimpé à 2.5642% post-FOMC. L'indice DXY a atteint son plus niveau depuis septembre 2013 (81.500+). Le taux de chômage et les NFP (emplois non agricoles) de juillet sont attendus vendredi. Le consensus table sur 231K contre 288K au mois précédent.
L'USD/JPY est monté à 103.09 parallèlement aux taux US post-FOMC. Une solide résistance a repoussé le cross dans la bande 102.73/88 à Tokyo. La tendance positive se renforce. Les paris sur options sont partagés à 103.00. De nombreuses demandes sont placées à 103.25/103.50/104.00 pour une expiration aujourd'hui. Les rumeurs d'une réduction de 2.0% de l'impôt sur les sociétés d'ici avril 2015 devraient soutenir le mouvement haussier. L'EUR/JPY teste la MM21j (137.63), mais les tentatives haussières devraient se voir plafonnées par les pressions vendeuses sur l'euro. Des offres solides sont observées à 138.00/50.
La demande généralisée de dollar a tiré l'EUR/USD à la baisse à 1.3367 à New York. Des bids de corrections ont renvoyé le cross vers les 1.3400 eu égard aux conditions de survente. Le biais reste nettement négatif. On note des barrières d'options au-dessus des 1.3400+. Le premier objectif se situe à 1.3296 (plus bas de novembre 2013). L'EUR/GBP fait toujours l'objet d'offres sur la MM21j (0.79241). D'autres résistances se tiennent à 0.79541 (sommet de la tendance baissière de juin-juillet).
En Australie, les prix à l'import et l'export ont diminué plus que prévu au deuxième trimestre (prix à l'importation : -3.0% contre. -1.5% att. et 3.2%préc. / prix à l'exportation : -7.9% contre -4.0% att. et 3.6% préc.), tandis que les permis de construire se sont contractés de 5.5% en rythme mensuel en juin. Conjuguées à la vigueur du dollar, ces annonces ont entraîné un repli de l'AUD/USD vers 0.9300 (son plus bas niveau depuis le 5 juin), avec effacement du support des 0.9322 (MM100j). Des demandes sont présentes à 0.9300+. Le principal support est placé à bonne distance, à 0.9200/09 (Fibonacci à 50% de la baisse d'octobre 2013 – janvier 2014).
Après avoir touché 0.8453 à New York, le NZD/USD est rapidement revenu au-dessus des 0.8500. Les conditions de survente laissent entrevoir une nouvelle correction haussière à ces niveaux. Les demandes liées aux options devraient limiter le potentiel baissier au-dessus de la zone des 0.8450/75.
En Argentine, aucun accord n'a été trouvé concernant le paiement des intérêts de 539 millions de dollars non effectué lors de la date butoir d'hier. L'Argentine n'est qu'à quelques heures d'un défaut de paiement, ce qui serait le second en 13 ans. Le calendrier économique de ce jeudi comprend les ventes de détail allemandes m/m et a/a (juin), les dépenses de consommation et l'IPP m/m et a/a (juin) en France, le taux de chômage allemand (juillet), l'IPC m/m et a/a (préliminaire juillet), le taux de chômage (préliminaire juin) et l'IPP m/m et a/a (juin) en Italie, l'IPC a/a, l'IPC core a/a (préliminaire juillet) et le taux de chômage (juin) de la zone euro, le PIB canadien m/m et a/a (mai), les inscriptions au chômage au 26 juillet, les demandes d'indemnisation chômage permanentes au 19 juillet, l'ISM de Milwaukee (juillet) et le PMI de Chicago (juillet) aux Etats-Unis.