Les investisseurs se sont littéralement rués sur les nouvelles obligations en dollar proposées par l’ancien géant finlandais des télécoms, qui n’avait plus sollicité le marché depuis 2009.
Nokia fut en effet noyé sous la demande pour ses nouvelles obligations à cinq et dix ans, les carnets d’ordres dépassant les huit milliards de dollars.
L’attrait du marché pour ses obligations a permis au groupe de réduire significativement les primes d’émission, diminuées en moyenne de 35 à 40 points de base par rapport aux indications initiales.
Les deux nouvelles obligations proposent respectivement des coupons fixes de 3,375 et 4,375%, payables en rythme semestriel par l’émetteur, Nokia Oyj (HE:NOKIA). Elles sont accessibles par coupures de 2.000 dollars et sont notées « Ba1 » dans la catégorie spéculative chez Moody’s.
Un nouveau Nokia
Cette sur-souscription de huit fois, assez inhabituelle dans le cadre d’émissions spéculatives, traduit incontestablement la confiance des investisseurs dans le plan de redressement engagé ces dernières années par l’ancien numéro un mondial de la téléphonie mobile.
Car si la dernière émission de Nokia datait de 2009, le groupe finlandais a drastiquement évolué entre-temps. Après avoir manqué le virage des smartphones, fragilisé de surcroit par l’arrivée en force de l’iPhone et d’Android, Nokia a décidé pour rappel de revendre sa division mobile à Microsoft (NASDAQ:MSFT) il y a quatre ans et de recentrer ses activités dans l’équipement de réseaux télécoms.
« Du déploiement d'infrastructures pour la 5G, de l'Internet des objets aux applications émergentes dans les domaines de la réalité virtuelle et de la santé numérique, nous façonnons l'avenir des technologies afin de transformer l'expérience humaine », explique Nokia sur son site internet.
En croissance, l’ex-star de la téléphonie mobile a notamment acquis en 2013 l’allemand Siemens Networks et son concurrent franco-américain Alcatel-Lucent (PA:ALUA), racheté pour 15,6 milliards d’euros l'année dernière.
Si l’on tient compte des revenus d’Alcatel-Lucent, l’équipementier a enregistré un chiffre d’affaires de 23,6 milliards d’euros en 2016, une année bouclée par ailleurs sur une perte nette de 927 millions d'euros, imputable aux coûts d'acquisition d'Alcatel ainsi qu'à la baisse des ventes dans les réseaux.
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