Le dollar a repris sa chute et a baissé à des plus bas records face à l’euro mercredi dans un contexte de pessimisme croissant vis-à-vis de l’économie américaine. La demande pour la devise a encore baissé après la publication de données montrant que le secteur public national s'était contracté pour un deuxième mois d'affilée en février. Par ailleurs, le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a déclaré aux responsables politiques que tant que l’économie continuerait de croître, les risques se situeraient à la baisse. Ses commentaires sont venus s’ajouter aux craintes croissantes d’une récession économique. L’EurUsd a fait un bond à un sommet historique de 1.5302 hier. Il se négociait en clôture à 1.5278, en hausse de 0.47%. L’UsdJpy s’est hissé hier à des plus hauts de séance de 104.18, alors que les marchés d’actions américains rebondissaient après avoir encouru des pertes mardi. Il se négociait en clôture à 103.93, en hausse de 0.51%. L’annonce d’une contraction plus lente du secteur des services américains en février a dopé l'appétit des investisseurs pour les actifs risqués tels que les actions et les devises à fort rendement, aux dépens du yen et de la devise suisse, à faible taux d'intérêt. L’Institute for Supply Management a déclaré que son indice non manufacturier s’était hissé à 49.3 en février, un résultat supérieur aux prévisions du marché de 47 et au score de janvier de 44.6. Un résultat inférieur à 50 indique une contraction. Les investisseurs ne montraient aucune retenue à faire baisser le dollar à des valeurs trop basses aujourd'hui, à la veille des réunions de la Banque d’Angleterre et de la Banque centrale européenne. D’après les analystes, la BCE devrait maintenir sa rhétorique de fermeté face à l’inflation malgré les protestations formulées cette semaine par un ministre des finance de la zone euro selon lesquelles l’euro serait surévalué par rapport à certaines devises. Par ailleurs, le dollar néo-zélandais a effacé ses pertes face au dollar après que la banque centrale nationale a mis en garde contre des pressions inflationnistes de la part de l’alimentation, du pétrole et des salaires. Conformément aux attentes, la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande a laissé son taux d’escompte inchangé à 8.25%. La NzdUsd a clôturé en hausse de 0.43% à 0.8030 contre un plus bas de 0.7924 avant l’annonce des taux.