Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Nous sommes parfois d’accord avec Goldman Sachs (NYSE:GS) ; rarement avec leurs pratiques (qui leur valent un nombre de procès incalculables), mais leurs analystes font souvent mouche.
Et en plus, ils osent s’en prendre frontalement à Donald Trump sur la question pétrolière : Jeff Currie (le spécialiste maison des matières premières) affirme et démontre que le pétrole à 50$ est mauvais pour les Etats-Unis, même si cela restitue à court terme un peu de pouvoir d’achat aux ménages.
Jeff Currie prévient les exploitants de pétrole de schistes américains vont rapidement affronter de gros problèmes sur le marché du crédit, sachant que la plupart d’entre eux sont déjà emprunteurs « high yield ».
Inquiétudes pour les créanciers des pétrolières
A 50$, la majorité d’entre eux ne gagne plus d’argent, chaque baril extrait rajoute de la dette et fragilise leur situation financière.
Les primes sur le « high yield » se sont déjà beaucoup tendues depuis que le pétrole WTI est repassé sous les 60$. La hausse des rendements pourrait contaminer d’autres secteurs de la cote, à commencer par les banques créancières des spécialistes de la fracturation hydraulique.
Donald Trump obsédé par la baisse du prix du pétrole
Le président Donald Trump a salué la chute du pétrole ; il n’écoute pas l’Arabie saoudite et la Russie, qui tentaient de le convaincre (avant la rencontre du G-20) qu’il est nécessaire de réduire la production pour soutenir les prix.
Donald Trump persiste et signe : il fait pression sur l’OPEP pour qu’elle rejette les propositions de réduction de la production lors du sommet de Vienne la semaine prochaine.