Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Bonne nouvelle pour le segment des small & midcaps, qui a ces jours-ci donné des signes de reprise intéressants.
Le regain d’intérêt sur certains petits dossiers comme Metabolic Explorer ou encore Claranova – une valeur très prometteuse sur laquelle mon confrère Eric Lewin s’est positionné il y a quelques semaines dans son service La Stratégie 1 000% (pour vous abonner, cliquez ici), avec à ce stade une jolie plus-value à la clef – montre que de l’argent arrive à nouveau dans ce compartiment.
En jetant un œil sur le CAC Mid & Small, une autre valeur m’a interpellé : HiPay Group, mais pas pour son parcours boursier.
Comme on le constate sur mon graphique hebdomadaire ci-après, l’ancienne filiale d’HiMedia spécialisée dans les services de paiement est en effet l’une des rares valeurs de la cote parisienne à subir une pression baissière quasi-continue depuis quelques mois (cf. le canal descendant bleu clair). En ce début avril, malgré la bonne orientation générale des marchés, l’action est même retombée sur des niveaux qui n’avaient plus été vus depuis 2016.
Un secteur en phase de consolidation
Une situation d’autant plus étrange qu’entre l’orientation favorable des marchés depuis le début de l’année et les opérations capitalistiques dans le secteur, les facteurs de soutien ne manquent pas.
Le secteur des services de paiement est qui plus est en pleine ébullition ces derniers mois. On se souvient par exemple qu’en 2017, Dalenys a été rachetée par Natixis (PA:CNAT), qui lorgnait également Ingenico (PA:INGC) l’an passé. Malgré l’échec des discussions entre les deux sociétés, le titre du spécialiste des terminaux de paiement a retrouvé de belles couleurs, avec un rebond de plus de 40% depuis ses planchers annuels et un retour dans la région des 65€. Plus proche de nous encore, à la fin du premier trimestre, le géant britannique Worldpay s’est fait croquer par l’américain FIS (Fidelity National Information Services) moyennant la coquette somme de 35 Mds$.
Bref, on voit bien que les acteurs indépendants deviennent de plus en plus rares dans ce secteur en pleine croissance.
Reste que cela ne suffit pas pour attirer les capitaux sur HiPay Group, dont la capitalisation boursière a été divisée par deux en à peine un an.
Eric, avec lequel je me suis entretenu hier, souligne que la société reste structurellement déficitaire. La perte nette a même grimpé à plus de 8M€ l’an dernier, contre une précédente perte de 4,5 M€ en 2017. Malgré une croissance continue de l’activité (le chiffre d’affaires a progressé de 18% l’an dernier avec plus de 2,8 Mds€ de flux traités, soit 30% de plus qu’en 2017), la poursuite des investissements a continué à peser.
Comme quoi, avoir des taux de croissance à deux chiffres ne suffit pas toujours.
Pour ce qui est de HiPay, gageons que les divergences haussières en formation sur les indicateurs techniques hebdomadaires (cf. les flèches noires en pointillés en partie basse du graphique) permettront au moins au titre de se stabiliser. Voire de rebondir, car à mon sens l’aspect capitalistique demeure toujours effectif sur ce dossier…