Le conglomérat industriel allemand ThyssenKrupp (DE:TKAG) a publié en début de mois ses résultats trimestriels, l’occasion pour Oblis de faire le point sur l'une des obligations émises par l’aciériste.
ThyssenKrupp, dont les activités s’articulent autour de quatre secteurs d’activité que sont l’acier, les élévateurs (ascenseurs, escaliers mécaniques,…), les services (maintenance, réparation,…) et les équipements industriels (trains d’atterrissage, machines et outils de découpe du métal,…) a clôturé les trois premiers mois de l'année dans le rouge sur une perte nette de 879 millions d’euros.
Un résultat qui est largement imputable selon la direction à l’aciérie brésilienne CSA, qui vient d'être cédée au groupe argentin Ternium pour 1,5 milliard d'euros et sur laquelle ThyssenKrupp a dû acter une dépréciation de près d’un milliard d’euros.
'La vente de cette activité, qui doit être entérinée au troisième trimestre, permet au groupe allemand de tirer un trait sur sa coûteuse aventure sidérurgique sur le continent américain, mais pèse sur les comptes de ThyssenKrupp à court terme', souligne l'AFP.
La direction a d’ailleurs averti qu’au vu de cette dépréciation, le résultat net annuel allait ressortir nettement dans le rouge. Elle a revu en revanche à la hausse ses prévisions de résultat opérationnel, ajusté des éléments comptables exceptionnels, à 1,8 milliard d'euros contre 1,7 milliard attendu jusqu'ici.
A noter encore que le chiffre d'affaires est ressorti supérieur aux attentes, à 11 milliards d’euros.
Une obligation par 1.000 euros
Coté à la bourse de Francfort avec une valorisation boursière qui dépasse les 13 milliards d'euros, ThyssenKrupp est présent sur le marché obligataire où il a émis de nombreux emprunts, dont un remboursable en 2022 assorti d’un coupon fixe de 1,375%.
Libellée par coupure de 1.000 euros, l'obligation se traite sous le pair et peut être achetée à un cours indicatif de 98,60% du nominal, ce qui porte son rendement annuel à 1,68%.
La dette senior non-sécurisée du groupe relève de la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s, l’agence lui accordant un rating « BB ».