Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Dans mon dernier cadrage sur la paire Eurodollar, fin janvier, j’estimais que l’approche des 1,13$ pouvait constituer une zone de reprise haussière à court terme. Après une certaine volatilité en intraday avec la réunion de la BCE, le support a ensuite tenu, les cours ayant renoué avec les 1,15$.
Depuis la fin du mois dernier, l’humeur a néanmoins quelque peu changé, et avec des cours qui ont aligné hier une septième séance de baisse d’affilée, nous revoilà à nouveau à proximité des 1,13$.
Il faut dire qu’entre l’abaissement des prévisions de croissance en zone euro cette année par la Commission européenne en fin de semaine dernière (Bruxelles anticipe désormais un PIB en hausse de seulement 1,3% cette année, contre une progression de 1,9% escomptée auparavant) ou encore l’Italie qui a officialisé son entrée en récession technique en fin d’année dernière, les freins sont nombreux…
Regain de nervosité sur l’obligataire
Ces facteurs anxiogènes se sont traduits sur les marchés par de nouvelles tensions, elles-mêmes matérialisées par une nouvelle remontée du spread entre les taux longs italiens et la référence allemande qu’est le Bund (le rectangle bleu clair ci-dessous).
Ceci expliquant cela, la paire eurodollar est retombée sur les 1,13$, une zone dont l’importance graphique est illustrée ci-après par le rectangle bleu clair et les flèches vertes :
Et autant une tenue de ladite zone me semblait possible le mois dernier, autant je suis bien plus sceptique à ce sujet aujourd’hui…
En cas de rupture, par effet de balancier et de report d‘amplitude (la flèche noire à double sens), la baisse pourrait selon moi rapidement ramener la paire en direction des 1,10/1,11$.
Or, si tel devait être le cas, il n’est pas certain que la hausse du billet vert ferait les affaires de Wall Street…