La crise européenne pèse lourdement sur la Chine et le Japon, deuxième et troisième économies mondiales. La PBoC a abaissé son taux directeur à deux reprises en un mois et réduit le ratio des réserves obligatoires trois fois depuis novembre 2011, signe de son inquiétude croissante quant aux perspectives du pays. Nous soupçonnions la semaine dernière que le gouvernement s’attendait à une baisse de la croissance, du crédit ainsi que de la production industrielle et qu’il était intervenu à titre préventif : l’IPC chinois diffusé ce matin est ressorti à 2,2%, son plus bas niveau en plus de deux ans. De son côté, le Japon a publié des commandes de matérielsen chute de -14,8 %, le plus fort déclin subi en cinq ans. L’économie basée sur l’export a par ailleurs enregistré un excédent commercial de 217,1 milliards de yens, moins de la moitié prévu par le consensus.
L’Asie boursière a clôturé dans le rouge, Tokyo cédant 1,37 % à 8896,88 et Hong Kong 1,71%. L’USDCNY a ouvert en hausse sur un gap de 0,07 % et a progressé pour la troisième séance d’affilée. Le yen s’est apprécié contre la plupart de ses homologues régionaux à plus haut rendement, les marchés continuant de jouer la prudence. Il a ainsi gagné 0,19% et 0,14% face à l’AUD et au NZD respectivement. Les matières premières ont poursuivi leur trajectoire heurtée, l’or au comptant perdant à peine 0,10 %, tandis que l’argent a grappillé 0,27 %. Le cuivre (341,35 USD/lb) et le minerai de fer (135,60 USD/tonne) restaient proches de leurs niveaux d’ouverture et évoluaient dans des fourchettes très étroites à 6h50 GMT.
Le taux de chômage suisse publié ce lundi à 5h45 GMT est ressorti à 2,9% en données CVS, contre 3,2% de consensus. L’USDCHF s’est replié de 0,51% sur son plus haut de la nuit pour s’échanger à 0,977. Les chiffres de la balance commerciale allemande également communiqués ce matin se sont révélés supérieurs aux prévisions à 15,3 milliards d’euros, les importations (+6,3 %) et les exportations (+3.9%) dépassant les attentes en glissement mensuel. Après avoir inscrit un plus bas de deux ans à 1,2251, l’EURUSD s’est légèrement repris pour s’établir autour de 1,2288. Le menu du jour nous réserve l’allocution de Mario Draghi devant le Parlement européen après la décision de la BCE de réduire son taux directeur de 0,25% et d’amener le taux des dépôts à 0 %. L’Eurogroupe se réunit aujourd’hui pour discuter plus avant des solutions proposées par les dirigeants européens lors du sommet de juin. Cette réunion pourrait déclencher une nouvelle baisse de l’EURUSD, les dissensions sur les mesures risquant
Lea Torbey Meouchi pour Swissquote