Nyrstar, spécialiste mondial du zinc, dévoilait ce matin la publication de ses résultats trimestriels, la première sous l’ère de Bill Scotting, ancien dirigeant d’ArcelorMittal nommé à la tête de l'entreprise début juillet.
Au cours des trois mois arrêtés au 30 septembre, l’exploitation minière du groupe a connu un nouvel exercice difficile, marqué par une baisse de 49% de son chiffre d’affaires à 57 millions d’euros et par un résultat opérationnel dans le rouge à -22 millions d’euros. Selon Bill Scotting, "certains actifs miniers ont du potentiel, mais compte tenu des cours actuels du zinc, le segment minier aura besoin davantage de temps pour se reprendre", relaie L'Echo.
L’activité principale du groupe, à savoir le traitement des métaux, s’est en revanche beaucoup mieux comportée avec un chiffre d’affaires qui progresse de 26% à 848 millions d’euros et un Ebitda qui bondit de 83% à 75 millions d’euros.
Si l’on se rapporte au neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaire global s’inscrit en hausse de 15% à 2,35 milliards d’euros et l’Ebitda à 215 millions d’euros (+2%). Nyrstar explique que cette progression a été rendue possible entre autres par un effet de change euro/dollar positif, qui a permis de compenser en partie la faiblesse des cours du zinc.
La direction envisage de solliciter les marchés financiers
Mais de ce communiqué, les investisseurs semblent retenir avant tout que Nyrstar a besoin d'argent frais et examine les possibilités de solliciter le marché de la dette ou des capitaux, en vue d’accroître sa force financière et sa flexibilité opérationnelle. Une information qui ne manque pas de faire dégringoler l’action du groupe qui perdait près d’un quart de sa valeur dans les premiers échanges à la bourse de Bruxelles, sous les 2 euros.
La situation n’est pas plus encourageante sur le marché obligataire. L’obligation 5,375% remboursable au mois de mai prochain se traite à 88% du nominal ce matin, contre 99% hier. Son rendement annuel jusqu'à l'échéance s'affiche au-dessus des... 30%.
L’emprunt (8,50% - 2019) baisse dans des proportions plus importantes avec un cours situé aux alentours des 79% du nominal, contre 92% hier à la clôture. Le rendement annuel de cette ligne qui se traite par coupure de 100.000 euros dépasse les 15% (rating B- chez Standard & Poor's).