La semaine a débuté sur de mauvaises nouvelles en provenance du Japon, qui est entré en récession contre toute attente. Le PIB préliminaire du troisième trimestre s'est en effet contracté de 1.7% t/t en données annualisées, contre 2.2% attendu et -7.3% précédemment (révisé depuis -7.1%). L'impact de la hausse de TVA intervenue en avril a été plus lourd qu'anticipé. Le Premier ministre Shinzo Abe devrait annoncer sous peu le report de l'augmentation de la taxe sur la consommation, ainsi que des élections anticipées en décembre. Les cross JPY ont plongé à Tokyo. Le Nikkei a entamé la semaine en recul de -2.96%. L'USD/JPY a marqué un nouveau sommet à 117.05, avant de retomber à 115.46 post-PIB. Une fois les mauvais chiffres de la croissance digérés, les anticipations de nouvelles mesures de relance devraient continuer à soutenir les cross JPY. Des demandes d'options sont placées sur115+. D'autres supports sont présents à 113.86/112.45 (plus bas des 3 et 10 novembre). De même, l'EUR/JPY a inscrit un nouveau plus haut annuel à 146.53 avant de corriger.
Les ventes de détail US d'octobre publiées vendredi ont surpris à la hausse. Elles ont progressé de 0.3% m/m, contre 0.2% att. et -0.3% préc. Hors automobile et essence, elles ont bondi de 0.6% m/m, contre 0.4% att. et -0.1% préc. Dans la foulée, l'EUR/USD a testé les 1.2400, avant de rebondir pour clôturer la semaine à 1.2525, envoyant la MACD dans le vert. Les indicateurs techniques court terme laissent à présent entrevoir une correction haussière accrue. Les résistances se situent à 1.2688/97 (MM50j / base du nuage journalier d'Ichimoku), puis 1.2744 (Fibonacci à 23.6% de la baisse de mai-novembre). L'EUR/GBP teste la résistance des 0.80. Compte tenu du renforcement de la dynamique haussière, l'attention se tourne vers la MM200j (0.80573).
Les monnaies des antipodes ont été recherchées en ce début de semaine. L'accord de libre-échange Australie-Chine a soutenu l'aussie cette nuit. L'AUD/USD a progressé à 0.8796 et le NZD/USD a bénéficié d'une bonne demande au-dessus de la MM50j (0.7923). La vigueur du yen post-PIB japonais a quelque peu refroidi l'appétit. Conjugué au sentiment général toujours favorable au dollar, cela devrait freiner les tentatives haussières. Les offres sur le NZD/USD sont placées à 0.8000/0.8034. L'AUD/USD fait face à des résistances sur 0.8870/90 (Fibonacci à 38.2% de la baisse de sept-nov / base du nuage journalier d'Ichimoku).
L'EUR/CHF s'échange dans le range étroit 1.20115/1.20185. Au vu de la persistance des pressions vendeuses à 10 pips au-dessus du plancher critique des 1.20, les traders se préparent à une intervention de la BNS. De larges barrières d'options sont placées à 1.2030 pour expiration ce jour.
L'affaiblissement des marchés pétroliers se poursuit. Le brut WTI ouvre la semaine en recul de 1.15% après avoir touché $73.25 vendredi. Le Brent s'est traité à $76.76 et a clôturé la semaine sur une petite hausse, à la faveur de spéculations autour d'une éventuelle réduction de la production par l'OPEP si les prix restent sous $80. L'USD/RUB a rejoint les 47.8754 vendredi, sous l'effet des propos du président russe Vladimir Poutine, qui a déclaré envisager tous les scénarios, y compris "une chute catastrophique des prix des produits énergétiques". Les indicateurs de tendance et de dynamique de l'USD/RUB sont nettement positifs. De vives pressions devraient persister sur les 48/50.
Au programme du jour : taux de chômage (octobre) en Suède, balance commerciale (octobre) de la Norvège, balance commerciale (septembre) de la zone euro et de l'Italie, opérations internationales sur titres (septembre) au Canada), indice Empire Manufacturing (novembre) aux Etats-Unis, ventes des logements anciens m/m (octobre) au Canada, production industrielle (octobre), utilisation des capacités (octobre) et production manufacturière (SIC) (octobre) aux Etats-Unis.