L'euro perd du terrain après les propos de Draghi

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La semaine s’annonce très calme en raison de jours fériés, les bourses européennes ont évolué autour de l’équilibre. La Bourse de Paris a terminé sur une note stable, dans un volume d’affaires extrêmement faible. Après avoir touché un sommet la semaine dernière, la séance d’hier a été la plus creuse de l’année avec un volume d’échanges de 1,35 milliard d’euros. En attendant de nouveaux records éventuels dans les prochains jours, l’indice CAC 40 a gagné 0,15%, clôturant à 3 907,04 points. La faible variation s’explique notamment par l’absence des investisseurs sur le marché. En premier lieu, la bourse de Londres était fermée hier en raison du « Bank Holiday » et aucun rendez-vous majeur n’est programmé à l’agenda statistique de la semaine. Concernant l’Allemagne, l’indice DAX s’adjugeait à 8 112,8 points, en légère baisse de 0,13%.

Outre-Atlantique, le marché américain a été porté par les différentes valeurs financières ainsi qu’Apple. Wall Street poursuit son rally, amenant les indices Dow Jones et S&P-500 à de nouveaux records, portés par de bons résultats de sociétés et une statistique sur l'emploi américain pour le mois d’avril rassurante. Les différentes banques américaines, en raison de l’augmentation de la concurrence et de hausse de la demande, ont assoupli les conditions de crédit pour les entreprises aux Etats-Unis ainsi que pour certains crédits aux particuliers. Dans ce contexte, les bourses américaines ont terminé sur une note plutôt haussière hier. L'indice Dow Jones a clôturé quasiment à l’équilibre, celui-ci cédant 5,07 points (0,03%) et s’adjugeait à 14 968,89 points. Quant aux autres indices, le S&P-500 a pris 3,09 points (0,19%), à 1 617,51 points et le Nasdaq Composite a gagné 0,42%, passant à 3 392,97 points.

Sur les marchés asiatiques, la Bourse de Tokyo a fini hier en forte hausse de 3,55%, meilleur niveau depuis près de cinq ans. Ce rebond s’explique principalement par un rattrapage sur les autres grandes places boursières internationales. En effet le marché nippon, fermé vendredi et lundi, n'avait pas encore réagi aux différentes annonces sur la baisse des taux de la Banque centrale européenne ainsi qu’aux bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. L'indice Nikkei a gagné 486,20 points et s’adjugeait à 14 180,24 points, franchissant le seuil des 14 000 points pour la première fois depuis juin 2008. Le Topix, plus large, en hausse de 3,06% à clôturé à 1 188,57 points. En Chine, l’indice Hang Seng quant à lui s’adjugeait à 3 169,81 points, en hausse de 0,26%.

Forex:
Du côté des devises, la monnaie unique est repassée sous la barre des 1.31$ et reste faible face au billet vert. Un ralentissement anticipé des chiffres de la production des 2 plus grosses économies européennes est attendu. Le cross cote aux encablures des 1.3076$. Suite à l’action de la BCE, l’euro devrait s’ancrer dans un trend baissier. Mario Draghi se réserve la possibilité d'intervenir à nouveau si besoin. L’euro se maintient dans un trend légèrement haussier face à la livre et cote à 0.8415£.

La monnaie japonaise se reprend face à ses 16 contreparties et se maintient ainsi sous la barre des 100 yens face à sa contrepartie américaine. Le dollar casse 3 jours de hausse contre la monnaie japonaise, le plus longue série depuis 2 semaines, devant un taux d’emploi hors secteur agricole meilleur qu’attendu. Le yen cote aux encablures de 99.00 yens. La monnaie unique cote à 129.43 yens.

Le dollar australien cote en baisse après la baisse des taux d’intérêts directeur de la banque centrale australienne de 3% à 2.75%. La Bank Of Australia qui applique également un assouplissement monétaire pour soutenir l’économie australienne, L’Aussie (AUD/USD) cote en forte baisse depuis le début la séance précédente, à 1.0186$. Le Loonie (USD/CAD) aux encablures de 1.00808$ canadien.

Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole recule pour la première fois en quatre séances. En effet, après les gains engendrés suite aux bons chiffres sur l’emploi américain et aux craintes d’un embrasement du conflit entre Israël et la Syrie, l’or noir marquait une pause dans une logique de prise de bénéfices. Par ailleurs, les opérateurs se montrent prudents en attendant la publication, demain, des stocks de pétrole. Ces derniers sont attendus en hausse. D’une manière générale, la semaine s’annonce globalement calme en l’absence d’annonces majeures ce qui rend d’autant plus propice les mouvements de prises bénéfices. Les investisseurs se montreront toutefois attentifs aux chiffres du commerce chinois publiés demain. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 95,5 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 105 dollars.

Sur le front des métaux précieux, la tendance semble s’inverser pour l’or. En effet, après s’être rapproché des 1 490 dollars, le métal jaune est reparti à la baisse pour s’établir ce matin au niveau des 1 460 dollars. Les investisseurs réagissent à l’essoufflement de la demande physique. Cette dernière, qui soutenait le marché depuis la baisse vertigineuse du métal jaune en avril, semble marquer le pas. La hausse du cours de l’or qui a gagné plus de 100$ depuis son point bas du 15 avril, pèse sur la demande physique et réduit ainsi l’attrait de l’or pour les investisseurs privés.