L’obligation du jour est émise par l'entreprise Teva Pharmaceutical. Il s’agit de la tranche remboursable en 2022, qui a récemment payé son coupon. Les intérêts courus à débourser pour se positionner sur cet emprunt sont donc limités.
Ce lundi, l'investisseur qui le souhaite peut acheter cette obligation à un cours de 96,88% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel de 3,46%.
La coupure de négociation est fixée 2.000 dollars pour une taille à l'émission de 1,3 milliard, ce qui devrait favoriser une certaine liquidité sur le marché secondaire. Précisons que la devise d'émission implique un risque de change.
L'émetteur, Teva Pharmaceutical Finance Company BV, est une structure du géant de l'industrie des médicaments génériques Teva Pharmaceutical. Ce dernier revendique en effet la position de numéro un mondial dans ce secteur.
Selon des données disponibles sur son site internet, Teva produit chaque année 64 milliards de tablettes et de capsules, emploie 43.000 personnes à travers le monde et est actif dans une soixantaine de pays.
Une prescription générique sur sept aux Etats-Unis concernait par ailleurs un produit de la compagnie israélienne, laquelle a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 20 milliards de dollars.
Dégradé par Standard & Poor's l'été dernier
Placée en 2012, l'emprunt sous revue bénéficiait alors d'un rating « A- » chez Standard & Poor's. Depuis lors, l'agence de rating a révisé la note à « BBB+ », toujours dans la catégorie « Investment Grade ».
Standard & Poor's a pris cette décision en juillet dernier, après l'annonce par Teva Pharmaceutical d'acheter pour 40,5 milliards la division « médicaments génériques » d'Allergan. Ce dernier est connu pour ses produits de marque comme par exemple le Botox (traitement des rides) ou encore le Namenda (lutte contre la maladie d'Alzheimer).
L'opération, qui devrait être bouclée au premier trimestre 2016, se traduira par une hausse du taux d'endettement de l'entreprise, justifiait alors Standard & Poor's.
Plus récemment, Teva Pharmaceutical a noué un partenariat avec Takeda au Japon portant sur la commercialisation de ses médicaments génériques. Les autorités japonaises entendent promouvoir l'utilisation de ce genre de thérapie, et tenter ainsi de contenir la hausse du coût de son système de soins de santé, conséquence d'une population vieillissante.