Sur la foi des oscillations qui se sont quelque peu contractées sur le trading forex de la paire euro dollar, force est de reconnaître qu'une accalmie a été validée sur le planisphère graphique du couple phare du marché des devises. Cependant, l'ensemble de la problématique demeure sur notre rive et il appert que la crise budgétaire sera au centre des préoccupations des cambistes encore longtemps. La Grèce ne résorbe pas l'impasse politique avec un gouvernement impossible à établir, même si des avancées ont été constatées avec une piste pro-européenne. L'Espagne quant à elle constitue un écueil de choix étant donné une situation du secteur bancaire très précaire.
Mais c'est en France que l'agitation prend une tournure assez symptomatique du malaise de la diplomatie européenne. Hollande semble décidé à imposer son point de vue de davantage de croissance pour moins d'austérité. Il est vrai que le nouveau chef de l'état peut se targuer du revers électoral essuyé à la fois en terre hellène et batave. La cause de la résultante de ce scrutin -peu favorable aux instances dirigeantes en place au moment des élections- étant le ras-le-bol des coupes sombres imposées aux peuples par la troïka, le socialiste doit se saisir de l'opportunité afin de faire valoir ses idées. Néanmoins, les querelles à fleuret moucheté ont débuté malgré la visite de Van Rompuy mercredi et Juncker hier à Paris, puisque Merkel brandit son veto à toute renégociation du pacte budgétaire signé en janvier dernier par les 25 : pas question d'une "croissance à crédit" ! La chancelière s'emploie à dicter sa loi au Français fraîchement désigné par les urnes. Il va sans dire que prochainement leur entrevue à Berlin ne manquera pas d'être très tendue. Si l'Allemande devait accueillir l'hôte de l'Elysée à "bras ouverts"... gageons que ce sera aussi de pied ferme !
Dans son rapport publié jeudi, l'OCDE entrevoit toujours un redressement aux USA et au Japon tandis que le diagnostic sur le vieux continent est très ambigu avec une croissance peu tonique en France et en Italie contrairement à la locomotive germanique et d'autres nations aussi qui, sur l'autel d'indicateurs avancés, instiguent que l'activité va dans le bon sens. Même son de cloche chez les émergents : la Chine suspectée d'une réduction de voilure semble a priori selon l'organisation sur de bons rails ; idem en Inde et au Brésil alors que la Russie paraît se requinquer. S'agissant de l'enquête mensuelle de la BCE, elle revêt un caractère conforme aux déclarations de Draghi lors du comité de politique monétaire en établissant un équilibre pour les risques inflationnistes dans l'euro zone. Par ailleurs, l'institution de Francfort estime que l'économie devrait se stabiliser à un niveau cependant jugé "bas".
Techniquement, l'USD profite à plein d'une configuration baissière sous 1.3000. Notre projection mentionne même que nous avons validé la cassure du triangle rectangle sous le plancher précité et que de facto la cible vaut dorénavant dans les abîmes graphiques 1.2600 grosso modo. C'est en outre une éventualité plausible car le seuil rouge constitue le creux de l'année. En intraday, nous pronostiquons une fourchette s'inscrivant entre 1.3000 et 1.2830 environ. Au menu macroéconomique, il sera question dès potron-minet ce vendredi de l'inflation et des ventes de détail dans l'ex-Empire du Milieu. Avant le baluchon du week-end, l'indice des prix à la production us et le consommateur du Michigan seront sur le gril.
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