Pour tenter de relancer une économie affectée par la chute du prix des hydrocarbures, la Banque centrale de Norvège vient d'abaisser son principal taux directeur de 25 points de base pour le porter à 0,75%. Sur le marché des changes, la couronne connaît un nouvel accès de faiblesse et se traite à un plus bas de 13 ans face au dollar.
La baisse du prix du baril n’épargne pas le pays dont une bonne partie de son économie repose sur les exportations d'hydrocarbures.
Alors que les groupes pétroliers et gaziers produisent un cinquième de la richesse du pays, l’évolution négative des cours engendre des coupes dans les investissements de la part des compagnies pétrolières et pèse donc sur les perspectives de croissance de l'économie.
"Les investissements devraient reculer encore plus que ce qui avait été annoncé en juin et la faible demande de biens et services de la part du secteur pétrolier va impacter tous les autres secteurs de l'économie", précise la Banque de Norvège.
Partant et compte tenu des prévisions, l'institution monétaire pourrait procéder à une nouvelle réduction des taux “dans l’année à venir”, a prévenu son gouverneur Oystein Olsen dans un communiqué.
Ce dernier souligne toutefois que la dépréciation de la couronne norvégienne va profiter aux entreprises exportatrices et doit permettre de relancer la croissance et l'inflation dans le pays, tout en améliorant la rentabilité des entreprises pétrolières.
Possibilité d'investissement sur le marché obligataire
Les investisseurs qui resteraient confiant dans l’évolution à long terme de la couronne norvégienne peuvent se positionner sur l’obligation émise par la Banque européenne d’investissement (EIB), d’une durée de sept ans et assortie d’un coupon fixe de 1,50%. Cette obligation se traite actuellement aux alentours du pair.
L’investissement minimum est fixé à 10.000 couronnes norvégienne (+/- 1.054 euros). L'émission bénéficie d'un rating « AAA » chez Standard & Poor's, Moody's et Fitch.