Le débat Trump-Clinton évalué en temps réel par Tokyo : Hillary Clinton gagne, le Nikkei reprend 400 points.
Tokyo a connu l’une des séances les plus volatiles de l’année. Celle-ci a débuté, en même temps que le débat entre Trump et Clinton, sur une chute de -1,55% jusque vers 16 285 points, dans le sillage d’un yen attaquant le plafond des 100 face au dollar (à 100,08 au plus haut).
Un « sondage de crédibilité »
Ce fut une sorte de « sondage de crédibilité » en temps réel, puisque le dollar se ressaisit à mesure qu’Hillary Clinton marquait des points en faisant étalage de son action à la tête de l’Etat. Ce dont son challenger ne pouvait évidemment se prévaloir.
La candidate a fait son intervention comme on pouvait s’y attendre sur le mode : « J’ai tout fait, tout vu, j’ai participé à tout, au plus haut niveau de l’Etat et vous n’avez fait que participer à des concours de miss tout au long de votre carrière ».
Le croiriez-vous ? Elle a remporté ce premier débat aux yeux de 62% des téléspectateurs, contre 27% l’accordant au candidat républicain, laissant 11% de citoyens indécis.
Le Nikkei voit Hillary gagnante
Cette large victoire médiatique de la championne de Wall Street a redonné du tonus au dollar qui a fusé jusque vers 101/yen et entraîné une remontée spectaculaire de +400 points du Nikkei qui finissait très exactement au plus haut du jour, à 16.684Pts (+0,85%).
Si vous aviez encore un doute sur le fait que les marchés votent Clinton, vous avez votre réponse.
Maintenant, lors du duel David Cameron (pro-Bremain) contre Nigel Farage (leader de Ukip pro-Brexit), les spectateurs avaient accordé une large victoire – dans la catégorie « crédibilité » – au Premier ministre de l’époque. Le Brexit a néanmoins écrasé le Brimain.
Trump a perdu une bataille, mais il ne s’est pas « fait défoncer » comme certains chroniqueurs le pronostiquaient.
Le candidat a, par ailleurs, fait preuve de beaucoup plus de spontanéité qu’Hillary Clinton, très (voir trop) « professionnelle »… dont les dizaines d’heures de préparation du débat avec descoachs en communication et des spin doctors, avec un déluge d’éléments de langage, tombant pile-poil à chaque réponse, était très palpable.