Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
L’information date de la nuit dernière (dans la soirée à Washington) et elle est officialisée par communiqué de presse : l’administration américaine (via le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin) et la FED classent officiellement la Chine comme “pays manipulant sa monnaie”.
Cette déclaration permet surtout d’introduire une procédure auprès du Fonds monétaire international qui pourrait délivrer une injonction à Pékin de mettre un terme à ” la concurrence déloyale”.
Or, si le yuan a décroché de 1,5% lundi, jusque vers 7,05$, puis 7,08$ en fin de soirée, comme par un heureux hasard, la barre des 2% de fluctuation n’a pas été atteinte à la baisse.
Et 2%, c’est également la quantité de ses ressources qu’un pays doit mettre en œuvre pour être qualifié de “manipulateur de sa devise”.
Cela, le basculement sous la parité des “7” constitue un message clair puisque ce plancher a été défendu de façon déterminée et sans faille depuis 10 ans (c’est à dire depuis la crise financière de 2008).
Le Trésor américain souligne avec raison “une violation des engagements pris par la Chine au G20 de s’abstenir de toute dévaluation compétitive”… une décrue du yuan que Pékin décrit comme une réaction normale d’une devise “face à une décision de sanction unilatérale américaine”.