Les stratégies de Forex ont évolué vers l'achat de l'USD à la faveur de l'annonce par la Fed de mettre fin à l'assouplissement quantitatif. La Réserve fédérale a terminé son cycle actuel d'assouplissement quantitatif en réduisant les achats de bons du Trésor et de titres hypothécaires, passant 15 milliards de dollars à 0. En outre, l'annonce du FOMC a lié toute augmentation du taux des fonds fédéraux aux données économiques, donnant à la banque centrale une plus grande marge de manœuvre dans l'établissement des politiques. Sur un ton du FOMC qui a légèrement changé, la déclaration donnait une impression moins accommodante que prévu. La Fed a amélioré ses perspectives sur marché de l'emploi, relevant que « les conditions du marché de l'emploi ont encore continué de s'améliorer, avec de nettes créations d'emplois et une diminution du taux de chômage. Les responsables de la politique monétaire ont certes répété que les taux devraient rester inchangés « pendant un temps considérable », mais il est de plus en plus probable que la première hausse des taux de fonds de la Fed intervienne avant mi-2015, en fonction de l'évolution des données économiques. La décision de mettre fin à l'assouplissement quantitatif a été votée à 9 voix contre 1, le président de la Fed de Minneapolis, Kocherlakota, marquant son désaccord, en faisant valoir que QE3 aurait dû être poursuivi jusqu'à ce que la croissance soit davantage enracinée. La réaction à la décision de Fed a été l'achat massif de l'USD par rapport à la plupart du G10 et des devises émergentes, soutenus par l'augmentation des rendements. La paire USDJPY a été bien achetée, progressant à 109,26 avec peu de pauses ou de reculs le long du chemin. L'EURUSD a baissé fortement pendant une bonne partie de la session asiatique, chutant à 1,2571. L'AUDU et le NZZD ont été vendus massivement tous les deux par rapport à l'USD en raison du changement de la politique monétaire, chutant à 0,8757 et à 0,7780 respectivement. La paire AUDNZD a progressé à 1,1261 avant la publication d'une déclaration de politique plus accommodante que prévu de la part de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande. Les marchés d'actions asiatiques ont pu ignorer la fin du programme d'assouplissement quantitatif aux États-Unis, le Nikkei ayant progressé de 0,67%, Shanghai composite de 0,79%, alors que l'indice Hang Seng a chuté de 0,55%.
En Nouvelle-Zélande, la RBNZ a maintenu le taux d'intérêt officiel à 3,5%. Dans la déclaration qui accompagnait le communiqué, l'orientation a été maintenue suggérant qu'une « période d'évaluation demeure appropriée avant d'envisager un ajustement supplémentaire de la politique », en particulier l'augmentation de l'inflation, avant toute modification de la politique. Le seul changement notable est le retrait de l'orientation selon laquelle « un resserrement supplémentaire de la politique sera nécessaire », donnant à la déclaration un ton globalement accommodant. Compte tenu des conditions nationales et régionales, il est peu probable que la RNBZ soit satisfaite du niveau de l'inflation dans un avenir proche (malgré une inflation et une croissance supérieures à la tendance). Cela indique que les prévisions actuelles du marché concernant une hausse des taux en mi-2015 sont optimistes et qu'il est probable que celle-ci soit reportée à la fin de 2015 ou même en 2016. Enfin, les données de la RBNZ ont indiqué qu'une intervention sur le marché des changes ne concernait que 30 millions de dollars néo-zélandais en septembre, beaucoup moins que les 521 millions de dollars néo-zélandais vendus en août. Ailleurs, les données sur les ventes de logements neufs publiées par HIA d'Australie sont restées inchangées en septembre après une hausse de 3,3% en glissement mensuel en août.
Attendu aujourd'hui, l'indicateur clé KOF en Suisse qui doit augmenter de 99,1 à 99,3 en octobre, soit légèrement au-dessus des estimations du consensus établies à 99,2. Nous anticipons que l'EURCHF continuera de chuter, surtout depuis que le référendum sur l'or en Suisse penche fortement vers un Oui. Et aux États-Unis, la croissance du PIB réel au T3 devrait s'établir à 3,0% en raison de la forte contribution des investissements en équipement, alors l'investissement résidentiel est encore tiré par les dépenses de consommation.