Conformément aux attentes des observateurs, la Réserve Fédérale américaine n’a pas procédé à une hausse de ses taux directeurs mercredi soir, qu'elle maintient dans la fourchette de 0,25% à 0,50%.
L’institution avait pour rappel procédé fin de l’année passée au premier renchérissement du crédit en dix ans, avant de marquer une pause en janvier puis en mars.
Jouant la prudence face au ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, ses membres n’ont visiblement pas voulu prendre le risque de durcir la politique monétaire et se donnent du temps.
La Réserve Fédérale n’a toutefois pas fermé complètement la porte à une hausse des taux lors de sa prochaine réunion prévue à la mi-juin. Elle est notamment apparue moins soucieuse pour l'économie mondiale. Car si elle a dit continuer à "surveiller de près" les développements économiques et financiers à l'international, elle n’a plus évoquer explicitement les risques qu'ils font peser sur les Etats-Unis.
Quelle réaction des marchés ?
Anticipé par les observateurs, ce nouveau statu quo monétaire n’a pas provoqué de gros remous sur les marchés financiers, Wall Street clôturant hier soir sans direction.
Dans la matinée, le dollar lâchait 0,30% à 1,135 dollar l’euro. On notera qu’il s’agit de la quatrième séance consécutive teintée de rouge pour le billet vert, qui abandonne depuis le 1er janvier plus de 4% à la monnaie unique.
Sur le marché obligataire, les taux des emprunts souverains américains évoluent en baisse, le dix ans est passé de 1,90% à 1,83% au sortir de la réunion de la FED. Le deux ans recule également à 0,80% contre 0,90%.
Les investisseurs qui souhaitent jouer la hausse du billet vert et des taux directeurs le 15 juin prochain peuvent se tourner vers des obligations de moins de cinq en dollar. Nous vous rappelons à ce titre que notre sélection d'obligations répertorie plus d'une centaine de possibilités d'investissement de ce type.