Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Les investisseurs retiendront surtout du communiqué final de la FED qu’elle a révisé sa prévision de croissance du PIB américain de +0,1% à +2,2% pour 2019, alors même qu’elle a entériné la baisse de son taux directeur à 1,75/2,00%, soit 25 points en dessous du taux d’expansion de l’économie réelle.
Le paradoxe n’a pas fini de susciter débats et controverses mais depuis une bonne semaine, les derniers chiffres publiés aux Etats-Unis confortent la vision optimiste de la FED, aussi bien ceux concernant l’activité industrielle, la consommation, le secteur immobilier… tous très nettement supérieurs aux attentes.
Et cela continue aujourd’hui avec l’indice “Philly Fed” de la Fed de Philadelphie : alors oui, il affiche un recul de plus de 4 points, à +12 ce mois-ci… mais le consensus l’attendait en baisse de – 5 points, à +11.
Même “bonne surprise” avec la hausse de +2000 à 208 000 des nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière car là encore, c’est “mieux que prévu” puisque le consensus tablait sur 213 000 inscriptions.
Pour résumer, quand c’est bon, ça s’avère meilleur, et quand ce n’est pas bon, c’est en fait moins pire.
Un bémol cependant, et pas des moindres !
Ce n’est pas pour vous flanquer la frousse avec le surgissement de nuages d’orage à l’horizon…
Car l’orage est déjà là !
La FED se retrouve contrainte d’intervenir pour la 3ème journée consécutive sur le marché interbancaire -du jamais vu depuis 10 ans- où les taux se tendent spectaculairement depuis lundi.
Et pour la seconde fois consécutive, le montant s’élève à 75Mds$ face à une demande de 83,87Mds$ (après 53Mds$ mardi).