Il suffit au lendemain de ce mini-break de l'Ascension (où seuls les braves sont restés devant leur écran pour trader) de faire le tour du propriétaire des places boursières pour comprendre qu'en cette session de day trading, nos amies les "3 sorcières" vont s'en donner à coeur joie : Wall Street a fini au plus bas en abandonnant en moyenne 1.6% sur ses 3 indices majeurs ; l'Asie est au plus mal ce matin avec Tokyo qui rend 3% comme Hong-Kong ; le dollar sur le marché des changes ne s'est jamais senti aussi bien en sa qualité de valeur refuge face à un euro ne coûtant plus que 1.2640$... Bref, on l'a parfaitement compris, la bourse en direct aujourd'hui va nous offrir une représentation théâtrale avec en fil d'Ariane une aggravation de sentiment devant rythmer les transactions.
Evidemment les dissensions en Europe constituent l'achoppement de toute cette désolation sur le planisphère graphique des cotations. A chaque jour suffit sa peine admettra-t-on d'alléguer puisque désormais les agences de ratings reviennent en force sur le devant des planches de la haute finance en punissant sévèrement à la fois la Grèce, l'Espagne et les banques italiennes et du pays ibérique. Fatalement, le tour prend des allures de purge radicale alors que du côté d'Athènes le chaos est total compte tenu que le gouvernement provisoire n'a pas légitimité aux yeux des instances internationales à l'instar du FMI qui réfute tout contact désormais avec la nation hellène tant que les électeurs ne seront pas retournés aux urnes...
Il va sans dire que les investisseurs recherchent avant tout en pareille situation les placements défensifs faisant la part belle à l'USD et à certaines signatures obligataires sur le vieux continent triées sur le volet. Ainsi, le bund étalon voit ses rendements se détendre comme jamais sous 1.41% sur le 10 ans. Dans le même temps le papier de la France est aussi très convoité au détriment des obligations des périphériques qui elles sont délestées de manière assez explicite au point que les spreads (écarts) vont crescendo dangereusement : le fossé entre les taux de Berlin et de Madrid fluctue à un niveau historiquement élevé. Quant à l'Italie son rendement sur le 10 ans se tend derechef en direction des 6% quand Lisbonne prend acte d'un taux revenu à plus de 11%.
Aujourd'hui le G8 fait sa tournée de gala à Camp David. Inutile d'annoncer que les négociations sur les développements ombrageux dans la zone euro feront partie du menu principal de cette rencontre au sommet aux USA. A l'aune de notre édito euro dollar, Obama tentera de convaincre la diplomatie européenne de lâcher du mou dans les cures d'austérité. Hollande, chantre de la croissance, pourrait se trouver renforcé de ce soutien du président de la première puissance économique... tandis que le chef de l'Etat français sera attendu ensuite sur la question du retrait des troupes en Afghanistan lors du rendez-vous de l'OTAN ce week-end.
Dans ce contexte, si le trading ne s'embarrassera pas de considérations statistiques avec un agenda quasi vierge, nous devrions avoir du pain sur la planche à la bourse de Paris. Au Foxy Trading Club nous reprendrons donc nos marques intraday édictées dans une précédente analyse bourse : en bas un terminus de variation est possible en prenant les repères du creux de décembre 2011. Effectivement le socle des 2940 points est un point d'appui a priori solide in fine. Le day trading devrait voyager durant ces débouclages de contrats arrivant à terme entre 3010 et 2950/40. L'enjeu sera d'accrocher ou pas le triple zéro.
La suite avec les balises intraday et l'ensemble de nos analyses techniques et fondamentales bourse/forex de ce jour sur le Foxy Trading Club !