C'est acté, la Grèce est le premier pays développé à faire défaut sur un prêt du FMI après n'avoir pas honoré le versement de 1.5 milliard d'euros dû à l'institution. A court d'argent, elle est officiellement en arriéré de paiement et n'aura plus accès aux ressources financières du Fonds. Parallèlement, Athènes est en pleine crise financière après la fermeture des banques et le contrôle des capitaux imposé par le gouvernement. Les Grecs font la queue devant les distributeurs de billets et ne peuvent retirer que 60 euros maximum par jour et par personne. La monnaie unique fait preuve d'une résistance étonnante et a évolué dans un range de 20 pips face au dollar pendant les échanges asiatiques. L'EUR/USD campe sur le niveau de support des 1.1128 correspondant au retracement Fibonacci à 50% du rebond de mai-juin.
Les Etats-Unis ont publié hier des statistiques économiques contrastées. L'indice des directeurs d'achat de Chicago a progressé à 49.4 en juin contre 46.2 le mois précédent, alors que les analystes tablaient sur un chiffre supérieur au seuil des 50. L'indice de confiance des consommateurs du Conference Boards'est révélé supérieur aux attentes à 101.4 en juin, contre 97.4 de consensus, témoignant d'une certaine confiance dans les perspectives du marché du travail. En conséquence, le S&P500 a pris 0.27%, le Nasdaq 0.57% et le Dow Jones 0.13% hier à New York.
L'Asie boursière s'est globalement inscrite en progression, à l'exception des actions chinoises, avec un Shenzhen en recul de -1.50. Le Kospi gagne 1.14% et le Sensex 0.71%. Au Japon, l'enquête Tankan de la BoJ montre une accélération de l'indice manufacturier large, qui s'est établi à 15, contre un consensus et une lecture précédente de 12. Egalement encourageantes, les perspectives ont progressé à 16, contre 14 attendu et 10 précédemment. D'après l'enquête, l'économie nipponne est en meilleure posture et la croissance du premier trimestre sera probablement validée au T2. Cela réduit en outre la probabilité de nouveaux assouplissements de la banque centrale. Le seul élément manquant est l'inflation à 2%, mais la BoJ est convaincue que l'accélération de la croissance se traduira par une augmentation des salaires, ce qui stimulera l'inflation. Le Nikkei a gagné 0.46%, tandis que l'USD/JPY est reparti de l'avant à Tokyo pour revenir à 122.70.
En Australie, Sydney s'estadjugé 1.04%, porté par la hausse surprise des permis de construire de 2.4% m/m en mai, contre des prévisions médianes de 1.2%. Les prix des propriétés résidentielles ont rebondi en juin, avec un indice CoreLogic RP en progression de 2.1% m/m, contre -0.9% précédemment. L'AUD/USD se traite au milieu de son range d'un mois. La résistance suivante se situe à 0.7808 (Fibonacci à 38.2% de la dépréciation de mai-juin). Le support le plus proche se trouve à 0.7587 (plus bas du 29 juin).
En Europe, les futures sur actions s'affichent en vert malgré le défaut de paiement de la Grèce. L'Euro Stoxx 50 gagne +0.35%, le Xetra Dax +0.35%, le CAC 40 +0.79%. La Bourse suisse fléchit en revanche de -0.31%. Au Royaume-Uni, le Footsie avance de 0.30%. Le GBP/USD piétine autour des 1.57. L'EUR/GBP s'est échangé dans des conditions de très faible volatilité pendant la séance asiatique, comme la plupart des cross EUR.
Le programme du jour comprend le PMI manufacturier suisse ; le PMI manufacturier Markit et le rapport semestriel de stabilité financière du gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, au Royaume-Uni ; le rapport ADP sur l'emploi privé, le PMI manufacturier Markit, les dépenses de construction et l'ISM manufacturier aux Etats-Unis ; le PMI manufacturier Markit au Brésil.