Fiat Chrysler Automobiles (FCA), septième groupe automobile mondial, a offert un coupon de 3,75% pour sa nouvelle obligation remboursable dans huit ans.
Cette émission, réalisée mercredi dernier, a permis au constructeur italo-américain de lever 1,25 milliard d’euros. L’investissement minimum est fixé à 100.000 euros en nominal.
L’obligation a été pricée au pair et a offert un rendement à l’émission de 3,75%, correspondant à une prime d'émission de 338 points de base (3,38%).
Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, cette nouvelle obligation se traite sous son prix d'émission à un cours indicatif de 99,80%, de quoi tabler sur un rendement de 3,78%.
L'émetteur s’engage à verser les intérêts sur une base annuelle, les 29 mars de chaque année jusqu'au remboursement fixé en 2024.
Fiat Chrysler Automobiles NV est un émetteur spéculatif aux yeux des agences de notation. Moody’s lui attribue en effet un rating B2, Fitch un rating BB- et Standard & Poor's un rating BB.
Dans un communiqué, le constructeur s’est limité à indiquer que l'émission avait été très bien reçue par les investisseurs, ajoutant qu’elle avait été bouclée sur une demande significativement supérieure au montant levé.
110 milliards d’euros de chiffre d’affaires
La nouvelle obligation Fiat Chrysler 3,75% disponible sous son prix d’émission
Le constructeur, qui a scellé début janvier sa séparation avec Ferrari (NYSE:RACE), a généré l’année passée un bénéfice net de 377 millions d’euros, inférieur au consensus qui tablait sur un montant supérieur au demi-milliard. Les revenus, en excluant les ventes de Ferrari, ont progressé pour leur part de 18% à 110,6 milliards.
Ces résultats ont été soutenus par de bons chiffres en provenance d’Amérique du Nord et en amélioration en Europe, compensant le recul observé en Amérique latine et en Asie.
Pour ce qui concerne l’endettement du constructeur, suite à l’introduction en bourse de Ferrari, il a pu être réduit à cinq milliards d'euros fin décembre, contre 7,85 milliards trois mois avant.
Pour l’année en cours, FCA table sur des revenus supérieurs à 110 milliards d'euros, un bénéfice d’exploitation ajusté en hausse de 4% à 5 milliards d’euros ainsi qu'un bénéfice net ajusté en hausse de 12% à 1,9 milliard.
Des prévisions qualifiées de "solides mais prudentes" par un trader cité par Zonebourse.com, lequel indique que la question demeure sur la manière dont FCA s'en sortirait si le marché américain se retournait. Pour cause, l’année passée, les ventes et activités du groupe en Amérique du Nord ont représenté près de 85% de son bénéfice.