La séance asiatique a vu la propension au risque faire un timide retour sur les marchés des changes, mais dans des volumes bas et avec des directions peu concluantes. Sur les marchés actions, le Nikkei a enregistré un léger mieux à 0.03% et le Shanghai Composite a gagné 0.35%, tandis que le Hang Seng a cédé -0.32%. Les tensions géopolitiques dominent toujours les cours. Les ministres allemand et français des Affaires étrangères participent à des négociations d'urgence avec leurs homologues ukrainien et russe afin de désamorcer les dangers immédiats (avec des résultats mitigés, d'après les commentaires). L'Ukraine s'inquiète toujours des risques d'escalade, ce qui pèse sur le sentiment des investisseurs. L'EURUSD a piétiné entre 1.3380 et 1.3400. L'USDJPY s'est échangé en hausse à 102.40 en fin d'après-midi, tout en restant au sein de son range journalier. Le risque sur le yen hésite entre le statut de valeur refuge de la devise et les données montrant que l'économie japonaise régresse (T2 P de -6.8%). L'AUDUSD est rapidement tombé de son plus haut de 0.9328 après la publication de prix immobiliers chinois décevants. Toutefois, les minutes de la réunion de la RBA sont attendues mardi et le gouverneur de la banque centrale Glenn Stevens doit s'exprimer devant un comité parlementaire économique mercredi, aussi les traders n'ont-ils pas poussé l'aussie. Dans l'ensemble, les devises émergentes ont progressé face au dollar, mais les mouvements ont été mineurs. Le pétrole continue de faiblir, les craintes de perturbations de l'approvisionnement ayant été neutralisées par une augmentation de la production libyenne.
Chine : baisse des prix des nouveaux logements
Les prix des nouveaux logements ont accusé un recul en juillet dans presque toutes les villes chinoises, le resserrement des prêts hypothécaires ayant pénalisé les achats. Le Bureau national des statistiques a indiqué que les prix avaient baissé dans 64 villes sur 70 le mois dernier par rapport à juin. C'est la plus importante chute depuis celle de janvier 2011, laquelle résultait de l'ajustement de la compilation des données par le gouvernement. Par ailleurs, l'investissement direct étranger s'est contracté de 17.0% a/a en juillet, contre 0.8% de consensus et 0.2% précédemment. En Thaïlande, le PIB s'est établi à 0.9% t/t au deuxième trimestre, après une contraction de -1.9% t/t. Cela laisse entrevoir une expansion de 0.4% de l'économie thaïlandaise au deuxième trimestre, après une contraction de 0.5% au premier trimestre.
Mark Carney pourrait ne pas attendre une hausse des salaires
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney a déclaré que la BoE pourrait ne pas attendre une hausse des salaires réels pour relever les taux. Il a ajouté que la tendance sous-jacente des données économiques jouait un rôle plus important dans le processus de décision. Comme aux Etats-Unis, l'économie britannique a créé des emplois à un rythme rapide, mais la croissance des salaires est restée faible et a même baissé la semaine dernière. La capacité de l'économie à progresser sans produire une inflation durable donne à la BoE une plus large marge de manœuvre. Selon nous, le décalage entre le marché du travail et la croissance des salaires va sous peu contraindre les responsables (au Royaume-Uni comme aux Etats-Unis) à agir. De ce fait, nous restons positifs sur la livre. Par ailleurs, l'indice Rightmove des prix immobiliers britanniques a reculé de 2.9% m/m en août, contre -0.8% en juillet, la baisse la plus importante depuis décembre 2012. Le calendrier économique de ce lundi étant peu chargé, les marchés des changes devraient être peu animés, sauf événements inattendus concernant l'Ukraine et la Russie.