Des cours en chute libre
L’intégralité du calendrier économique semble dominée par ce vecteur. Et ce, alors que les données diffusées dans le courant de la nuit par le Japon et la Chine sont globalement bonnes. Notre attention se porte notamment sur les importations chinoises qui reculent moins violemment qu’attendu par le consensus. Pas de quoi, pour autant, effacer les craintes de ralentissement économique du géant émergent, particulièrement gourmand quant à ses importations de matières premières énergétiques dédiées à alimenter son secteur industriel polluant mais indispensable à sa croissance. Il s’agit tout de même de la cinquième contraction mensuelle consécutive. Côté japonais, l’archipel enregistre une croissance d’1,0% en rythme annuel et ce, alors que la précédente estimation faisait état d’un recul de 0,8%.
L’OPEP n’a donc plus de plafond de production, si l’on en croit les premières confirmations. Les raisons invoquées restent floues et reposent essentiellement sur l’entrée du nouveau acteur majeur que nous commentions largement à l’occasion des négociations sur son programme nucléaire : l’Iran. La levée des sanctions économiques occidentales particulièrement attendue pour 2016 va clairement permettre à la république islamique d’entamer son grand retour en tant qu’exportateur majeur et pétrolier. Les opérateurs boursiers tablent donc sur une baisse des cours pétroliers à court terme, malgré la pression que cette tendance fait subir à certains producteurs comme le Venezuela, totalement anéanti économiquement. Et pour cause, le pays possède les plus grandes réserves de pétrole brut au niveau mondial et en tire l’essentiel de ses revenus.
Mais les cours actuels ne lui permettent plus d’atteindre le seuil nécessaire pour que ses exportations pétrolières soient rentables. La Russie en souffre également. A moyen terme, de telles cotations vont clairement entrainer des fermetures de puits et de raffineries au niveau mondial, créant un impact haussier sur les prix. Nous tablons sur un prix unitaire moyen de 55$ par baril de brent pour la fin 2016. Précisons que les cours actuels du WTI sont au plus bas depuis 2009, dans un contexte où la demande mondiale s’affaiblit en grande partie à cause du ralentissement économique des émergents. Côté DAX30, nous continuerons donc de travailler aujourd’hui avec nos clients au travers d’un confluent fixé sur les 10 865 points (50,0% de Retracement de Fibonacci de moyen terme). A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15 !