Focus cette semaine sur Nabors Industries, un groupe spécialisé dans les prestations de forage onshore et offshore auprès de l'industrie pétrolière et gazière.
Fondée en 1987, la compagnie détient et exploite l’une des plus grandes flottes de forage terrestre au monde tout en étant un important fournisseur de plates-formes de forage offshore (en mer) aux États-Unis et sur certains marchés internationaux de premier plan.
Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars en 2016, après un exercice que l’entreprise a elle-même qualifié de « difficile ». Depuis lors, la situation semble s’améliorer puisque le groupe de services pétroliers a fait état d’un chiffre d’affaires de 631 millions de dollars au deuxième trimestre, contre 563 millions un an avant. La période sous revue se solde malgré tout par une perte de 117 millions, améliorée par rapport aux 149 millions perdus sur les trois premiers mois de l’année.
« Les résultats sont conformes à nos attentes et reflètent de manière positive les mesures prises durant le ralentissement de l’industrie pétrolière afin de contrôler les coûts et améliorer les capacités », a commenté Anthony Petrello, le CEO et président de Nabors Industries, cité dans le communiqué des résultats trimestriels.
L’optimisme de Petrello tranche avec l’évolution du cours de l’action qui a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis le début de l’année pour évoluer actuellement aux alentours de 8 dollars, soit une capitalisation boursière de l’ordre de 2,25 milliards.
En matière de prévisions, 19 analystes répertoriés par l'agence Bloomberg considèrent qu'il faut acheter l'action, 9 pensent qu'il faut la garder et aucun ne recommande de vendre. Ensemble, ils anticipent un cours médian de 10,61 dollars pour l’action d’ici 12 mois.
Plus de 6% de rendement
Sur le marché obligataire, le rendement est à l’avenant compte tenu d’une dette désormais reléguée en catégorie spéculative chez Fitch Ratings à « BB+ ». Les analystes de l’agence de notation financière ont justifié cette dégradation par la reprise plus lente que prévue de l’activité de forage pétrolier aux États-Unis et à l’international, la faiblesse des tarifs journaliers et l’impact sur les perspectives de marges bénéficiaires.
Sur le marché secondaire et pour ne citer qu'elle, l’obligation échéant le 15 septembre 2023 se traite à 95% du nominal, correspondant à un rendement de 6,11%, sur base d’un coupon fixe de 5,10%. La coupure de négociation est de 2.000 dollars.