Focus cette semaine sur une entreprise fondée il y a 176 ans et qui porte le nom de son fondateur : le voyagiste britannique Thomas Cook Group Plc (LON:TCG) Group Plc (Thomas Cook).
La compagnie emploie 22.000 personnes et commercialise son offre à travers des marques comme Thomas Cook Airlines, Airtours, Neckermann… dans 17 pays regroupés au sein de trois grands marchés : le Royaume-Uni et l’Irlande, l’Europe continentale et l’Europe du Nord. En septembre dernier, le voyagiste a annoncé une alliance stratégique avec son concurrent américain Expedia, permettant à la clientèle du groupe britannique d’accéder à l’offre de son partenaire.
Elle est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux de son secteur avec un chiffre d’affaires annuel de 9 milliards de livres sterling (+/- 10,14 milliards d’euros) sur les douze mois arrêtés au 30 septembre 2016, soit son exercice annuel décalé 2016-2017. Le bénéfice avant impôts sur la période a été de 330 millions (+/- 372 millions d’euros), en hausse de 9% en rythme annuel et un peu supérieur aux attentes des analystes, grâce notamment à la performance de la filiale aérienne allemande Condor et aux activités en Europe continentale.
Malgré tout, les investisseurs n’ont pas apprécié la baisse des marges en Grande-Bretagne et les difficultés rencontrées sur l’Espagne, ce qui a engendré quelques soubresauts boursiers fin novembre à la Bourse de Londres, où le titre est coté. Mais depuis lors l’action de la société dirigée par Peter Fankhauser a repris un peu de hauteur, avec une action qui évolue autour des 121 pence.
Les analystes répertoriés par Bloomberg sont plutôt divisés sur la valeur : 6 d’entre eux recommandent d’acheter, autant de conserver et 4 de vendre. Ensemble, ils anticipent un cours médian de 117,64 pence à un horizon de douze mois.
Désendettement
Les nouvelles sont un peu plus favorables sur le plan de la dette puisqu’elle a encore diminué d’un exercice à l’autre. Et elle est en baisse constante depuis six ans. La dette nette s’élevait ainsi à 40 millions de livres (+/- 45 millions d’euros) fin septembre contre 129 millions(+/- 145 millions d’euros) un an avant et encore 900 millions (+/- 1 milliard d’euros) en 2011. La génération d’un cash-flow libre plus élevé explique la baisse de l’endettement net, selon Thomas Cook. Le groupe en a aussi profité pour revoir ses conditions financements, ce qui lui permet de dégager des liquidités et lui offre une plus grande souplesse financière.
Thomas Cook a notamment refinancé fin novembre son emprunt obligataire 6,75% - 2021 par l’émission d’une nouvelle souche obligataire à échéance juillet 2023 et d’un coupon de 3,875%, soit 287,5 points de base d’économie sur la rémunération à verser.
L'obligation, émise par le véhicule financier du groupe, Thomas Cook Finance 2 Plc, peut être achetée à 101,96% du nominal, correspondant à un rendement de 3,48%.
Elle se négocie par coupures de 100.000 euros et dispose du rating spéculatif « B1 » chez Moody’s. Par ailleurs, l’émetteur peut rembourser anticipativement l’emprunt, sous certaines conditions (et renseignées dans les conditions d’émission).