Le trading parisien aurait-il profité de l'absence hier des investisseurs américains afin d'annuler le risque du dessin chartiste "Epaule-Tête-Epaule" qui laissait poindre à l'horizon une cinglante chute du cac 40 jusqu'aux 3300 points ? Il n'empêche en effet qu'en clôturant au-delà des 3420, l'indice principal des actions tricolores sauve la face technique et revient dans un jeu où la sérénité est à même de rythmer les transactions financières, nonobstant un univers conjoncturel toujours très incertain au regard notamment du défi de circonscrire les tensions en zone euro dès jeudi avec le comité de politique monétaire de la BCE.
A l'instar de notre analyse sur le forex trading, les autorités vont avoir à s'employer en l'occurrence sur le vieux continent parce que les embuches souveraines devraient se rappeler au bon souvenir de la communauté financière. L'Espagne par exemple est de plus en plus acculée dans ses ultimes retranchements compte tenu de ses régions venant frapper à la porte de Madrid en vue d'obtenir une aide pécuniaire tandis que la capitale ibérique est en proie aux pressions s'agissant du sauvetage du secteur bancaire. Attaqué de facto sur de nombreux flans, le gouvernement Rajoy attend après-demain le conseil des gouverneurs de la BCE étant entendu que Draghi devrait venir à la rescousse des états en délicatesse avec leur endettement sur l'obligtaire par le rachat de titres. D'ailleurs hier, le Transalpin tentait de minimiser la portée du programme (décrié par Berlin, ndlr) en intimant que si l'institution acquiert du papier jusque 3 ans de maturité, elle ne violerait pas le droit communautaire... On sait en outre que les instances européennes sont suspendues à la décision de justice que rendra la cour de Karlsruhe le 12 septembre 2012 à propos de la légalité constitutionnelle du MES in fine. Une décision capitale pour l'avenir de toute la zone euro.
Les salles de marchés scrutent donc à nouveau les taux obligataires. Il s'avère que le spread entre les signatures espagnole et italienne d'avec le bund étalon (1.38%) est toujours très inquiétant. Le 10 ans de la botte transalpine se discute autour des 5.8% pendant que celui outre-Pyrénées navigue proche des 6.8%. C'est dire si les investisseurs craignent la contagion aux troisième et quatrième puissances européennes... Moody's ajoute au malaise en dégradant la perspective de la note de l'UE faisant passer de "stable" à "négative" le triple A. Cependant la mise en garde du bureau d'études sur le rating de l'Union Européenne n'est qu'un simple ajustement naturel après les abaissements récents des principaux contributeurs du budget tels la France, l'Allemagne ou encore le Royaume-Uni. Au réveil en Asie les places sont relativement calmes avec des indices qui se contentent de résister à l'équilibre grosso modo. Sur le marché des changes, l'euro est encouragé par l'anticipation des cambistes sur l'intervention de la BCE ce jeudi concernant le programme SMP : la devise unique progresse au-dessus du 1.2600 dollar.
Techniquement l'indice du palais Brongniart en finissant au plus haut la veille paraît sur de bons rails pour tenter d'attraper les 61.8% de retracement de la vague de consolidation ayant ramené le cac40 des 3520 aux 3370. Ainsi les 3466 points devraient s'ériger en obstacle à cette ascension un peu présomptueuse de la bourse de Paris. Nous entrevoyons un day trading obéissant à un pivot répertorié sur le demi psy. Toutefois, le courant vert devrait être mis en difficulté et contraint de s'assagir par le retour de Wall Street. Essayons de planter une fourchette pour conduire le trading intraday de 3470 aux 3425. Aujourd'hui sur l'agenda des statistiques, les investisseurs seront attentifs à l'ISM manufacturier outre-Atlantique.
La suite avec les balises intraday cac40 et l'ensemble de nos analyses forex/bourse en ce mardi sur le Foxy Trading Club.