Les marchés asiatiques se sont stabilisés vendredi au terme d'une rude semaine. La plupart des indices de la région s'affichent en vert, mais quelques-uns continuent de glisser. La décision de la Commission de contrôle boursier chinoise de renoncer aux nouveaux "coupe-circuits" – les mécanismes qui ont entraîné la suspension des séances lundi et mardi – a été bien accueillie par les investisseurs et a permis aux places asiatiques de se redresser. L'autorité de régulation a déclaré que le système, qui visait à stabiliser le marché actions, n'avait pas fonctionné comme prévu et avait même aggravé les pertes. Les valeurs de Chine continentale ont rebondi cette nuit, comme en témoignent leShanghai Composite (+1.97%)et leShenzhen Composite (+1.05%). A Hong Kong, le Hang Seng a avancé de 1.02%. Au Japon, en revanche, le Nikkei a cédé 0.39%. De même, les Bourses néo-zélandaises et australiennes ont lâché 0.39% et 0.89% respectivement.
Les cours des matières premières se sont repris à Tokyo. Les futures sur le blé, le maïs et le soja ont progressé de 0.75%, 0.42% et 0.46% respectivement. Les prix du brut ont, eux aussi, rebondi. Le WTI a gagné 2.28%, soit $0.75, à $34.03 le baril. Son homologue de la mer du Nord, le Brent, s'est quant à lui adjugé 2.60% à $34.63. Le gaz naturel a grappillé 0.63%. Les métaux se sont traités à la baisse et ont effacé les gains engrangés en début de semaine, la frilosité se dissipant. L'or a cédé 0.90%, l'argent 1.91% et le platine 0.12%. Le palladium a pris 1.45%.
Malgré l'effondrement du minerai de fer, en recul de plus de 2% depuis hier, le dollar australien a tenu bon et même poursuivi sa progression sur l'affaiblissement de l'aversion au risque et la reprise des cours du pétrole. L'aussie a augmenté de 0.54% à Sydney pour franchir la barre des $0.70 et atteindre $0.7047. L'AUD/USD a cassé deux supports majeurs cette semaine et se négocie actuellement près du plancher de son range de cinq mois. Le plus bas du 7 septembre à $0.6896 est le prochain niveau clé. Sa cassure ouvrirait la voie vers la prochaine zone de support situé à environ $0.6250. Les autres devises matières premières ont également récupéré du terrain, à l'instar du loonie (+0.12) et du kiwi (+0.45%).
L'EUR/USD a effacé ses gains initiaux pour revenir sous les 1.09. Il se traite actuellement autour des 1.0880. La publication des NFP (créations d'emplois non agricoles) cet après-midi ne devrait guère attirer l'attention. Cela étant, nous pensons que la réaction du marché sera asymétrique, en ce que des chiffres décevants devraient pousser le cross à la hausse, alors qu'une lecture supérieure au consensus ne fournira que peu d'élan au billet vert.
Le GBP/USD s'est affaissé de 2.10% depuis le début de l'année et a testé le support clé des 1.4566 (plus bas du 13 avril 2015). Il a cependant rebondi à $1.4645 avant de se stabiliser autour des $1.4615. Le prochain support clé s'établit à 1.4231 (plus bas de mai 2010). Nous pensons que la livre restera sous pression, pénalisée par la menace d'un Brexit. De plus, les faibles pressions inflationnistes devraient retarder l'enclenchement d'un resserrement monétaire par la BoE(consensus de marché : premier trimestre 2017).
Le calendrier de ce vendredi comprend l'IPC et le taux de chômage en Suisse ; la production industrielle en Suède et en Norvège ; la balance commerciale au Royaume-Uni ; le rapport sur l'inflation au Brésil ; les permis de construire et le taux de chômage au Canada ; le taux de chômage, le taux de participation, les créations d'emplois non agricoles et les stocks des grossistes aux Etats-Unis.