La séance du jour sera, sans aucun doute, marquée par l’intervention de Janet Yellen. Cependant, d’ici à la conférence de presse, nous assisterons à une salve de statistiques économiques en Europe et aux États-Unis. En effet, nous aurons à partir de 10h30 les chiffres de l’emploi au Royaume-Uni. Ensuite, nous prendrons connaissance de l’indice des prix à la consommation en zone euro à 11h. Outre-Atlantique, la séance sera animée par les mises en chantier de logements au mois de novembre, la production industrielle et l’indice PMI manufacturier. Enfin, les opérateurs attendront de pied ferme le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers.
Une séance charnière pour 2016
Comme expliqué en introduction, les marchés auront les yeux rivés sur la conférence de Janet Yellen à 20h30 (heure de paris). Globalement, la présidente de la Réserve Fédérale devrait relever les taux pour la première fois depuis près de 10 ans. En effet, nous nous attendons à une hausse des taux US d’un quart de point à 0,50 %. Au-delà du relèvement, c’est le rythme de hausse des taux d’intérêt pour les mois et années à venir qui concentrera l’attention des investisseurs. Enfin, notons que l’indice des prix à la consommation (hors alimentation et énergie) est ressorti à 2 % en rythme annualisé.
Au chapitre des entreprises, le spécialiste de la grande distribution, Casino a annoncé un plan de désendettement de 2 milliards d’euros pour 2016. L’entreprise a indiqué qu’elle détenait en Thaïlande, à travers sa filiale Big C, près de 800 000 m2 de surfaces locatives dans ses centres commerciaux situés dans des zones de premier plan dans le pays. D’après le directeur financier de Casino, Antoine Giscard d’Estaing, les opérations de cessions d’actifs non stratégiques créeront de la valeur pour l’ensemble des actionnaires. En outre, la dette financière de la maison mère devrait être divisée par deux en 2016 à 3,8 milliards d’euros.
Du côté du pétrole, les prix sont lourdement pénalisés par les inquiétudes relatives à la croissance mondiale et l’affaiblissement de la demande. Pour preuve, d’après l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA), le taux d’occupation moyen des avions fret a touché un plus bas de 6 ans. La baisse de ce dernier s’explique par le ralentissement de la croissance en Chine, la baisse des prix des matières premières et le probable relèvement des taux directeurs américains. En effet, une hausse des taux de la Fed entraînera mécaniquement une appréciation du dollar et un renchérissement du pétrole pour les acheteurs étrangers.