Le dollar mène la danse. Supputations sur l'avenir de la Grèce.

La moisson réalisée sur les chiffres de PIB de premier trimestre en Europe n'a fait que confirmer le sentiment général planant sur le marché des devises : la récession s'installe avec vigueur chez les 17. Ainsi l'Italie a annoncé un recul plus prononcé qu'attendu de 0.8% alors que la Grèce s'afflige d'un piètre -6.2%. Quant à la France, les statistiques révèlent que le pays a débuté les trois mois de l'année à zéro de PIB. Bref, on peut penser ou dire ce que l'on voudra sur l'Allemagne... mais Berlin affiche dans le même temps un "colossal" gain de 0.5% (en ces temps de vaches maigres, la performance relève de l'exploit !).
 
Cependant, on voit aussi que la première puissance économique européenne traverse une période difficile puisque le ZEW germanique, véritable baromètre économique, s'affaisse plus que prévu. Evidemment les cambistes sur le forex trading attendaient le grand rendez-vous Merkel-Hollande. Certains y voyant déjà un duel au sommet entre la chancelière adepte de la rigueur et un Président de la République intronisé hier prêt à en découdre afin d'instaurer davantage de souplesse dans la politique de redressement du système monétaire unique. Gageons que cette première prise de contact lors du dîner de travail fut l'occasion pour l'axe franco-allemand de jauger de la détermination de chaque partie... pourvu que nous ne finissions pas dans un clash de rupture des négociations à terme ! Mais il faut compter sur les intérêts de part et d'autre du Rhin pour que tout ce petit monde mette de l'eau dans son vin.
 
Quant au sort de la Grèce, inéluctablement il s'agit du Talon d'Achille du club euro. Baroin avant de passer la main de son portefeuille ministériel a estimé une éviction hellène de l'euroland à grosso modo 50 milliards d'euros. Telle serait en effet selon lui la note à payer par l'état français en plus des titres détenus par les établissements financiers tricolores. Le ministre soulève en revanche la crainte systémique que ce précédent pourrait déclencher à l'instar de ce que nous relations dans nos analyses euro dollar récentes bien entendu. La spéculation aurait tôt fait de parier ensuite sur d'autres proies faciles comme le Portugal, l'Espagne, l'Italie... ou la France ?!
 
Il n'empêche que la session de day trading mardi fut une journée plutôt mouvementée d'un point de vue technique sur la paire phare du forex. L'Empire State, indicateur manufacturier du district de New York, a fait état d'une hausse plus marquée que ce que les observateurs ne prévoyaient alors que les ventes de détail ressortaient assez mitigées dans le même temps aux USA. Ces rendez-vous macroéconomiques ont fait vibrer légèrement les cours en intraday somme toute tandis que l'échec des négociations à Athènes ont ravivé les peurs tout en recentrant les applications en faveur de l'USD refuge. Au Foxy Trading Club nous gardons en revanche le cap assigné au couple de devises avec dans le viseur un repli en direction du bas 2012 autour du 1.2600 en écho à notre dessin chartiste mettant en exergue la fracture du côté horizontal (1.3000, ndlr) du triangle rectangle. Nous attaquerons donc la séance de trading forex aujourd'hui avec anxiété car il convient de redouter à de puissantes oscillations très probables en action réflexe au petit remue-ménage constaté la veille ayant fait glisser les cours sous 1.2800. Attention en outre aux nombreuses statistiques. Nous préconisons une fourchette mercredi : 1.2830/1.2660.

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