Comme largement attendu, le FOMC a annoncé le lancement du processus visant à réduire son bilan de 4500 milliards d’euros. Si le début de la normalisation est prévu en octobre, ce qui pourrait paraître précipité, le rythme de désinvestissement sera extrêmement lent et a déjà été décrit dans l’annexe aux plans et principes de la normalisation de la politique monétaire publiés en juin.
Sans surprise, le dollar s’est montré volatil après l’annonce, les investisseurs tentant d’évaluer les conséquences à court et moyen terme de cette décision. Les monnaies matières premières de qualité, telles les CAD, NZD et AUD, ont été les plus pénalisées, en grande partie du fait de la part conséquente de positions spéculatives longues sur ces devises face à l’USD. La monnaie unique a cédé plus de 1%, avant de se stabiliser rapidement un peu en deçà des 1.19, tandis que la livre sterling n’a glissé que de 0.70% à $1.35.
Notons que, dans l’ensemble, la réunion n’a pas délivré un message haussier, tant le communiqué que le discours de Janet Yellen restant prudents. La Fed a revu à la baisse ses prévisions d’inflation. Les gouverneurs s’attendent désormais à voir l’inflation sous-jacente atteindre 2% en 2019. Les projections de croissance ont toutefois été révisées en légère hausse, avec une prévision de PIB rehaussée à 2.4% pour 2017, contre 2.2% précédemment. Enfin, la prévision du taux directeur a été abaissée de 3% à 2.8% à long terme, laissant augurer une stabilisation de l’économie.