Le marché poursuit sa baisse, le CAC enfonce les 3000 points

:

Vendredi soir, les places boursières américaines ont clôturé en forte baisse : le Nasdaq Composite a reculé de 2,82%, le Dow Jones de 2,22% et le S&P500 de 2,46%. Un faisceau d’indicateurs macro-économiques décevants a été publié et a fait trembler les indices. En effet, les variations de l’emploi de non-agricole ressortent à 69 000 créations de postes contre 150 000 d’attendu. En parallèle le taux de chômage est en hausse à 8,2% alors que les marchés espéraient un maintien à 8,1%. Wall Street a donc chuté pour la quatrième fois en cinq semaines et le Dow Jones a effacé ses gains de l’année 2012. L’économie américaine ralentit plus vite que prévue et les difficultés en Chine et en Europe n’encouragent pas les investisseurs à acheter des titres.

En Asie, les places boursières ont également reculé pour la première séance de la semaine. Là encore, les statistiques chinoises et américaines inquiètent les opérateurs à propos de la croissance mondiale. De fait, l’activité manufacturière de la Chine a fortement ralenti au mois de mai. Compte-tenu des difficultés des principales zones économiques, les analystes estiment qu’une action coordonnée des banques centrales calmerait les marchés et les empêcherait de chuter davantage. D’une manière générale, les places boursières espèrent aujourd’hui un retour de leur investissement plutôt qu’un retour sur investissement, tant le risque semble important. Dans ce contexte, le Nikkei225 a lâché 1,71% tandis que le Hang Seng a reculé de 2,19%.

Enfin en Europe, les marchés sont attendus en baisse : ce matin le contrat future du CAC40 perdait 0,82% et celui du DAX30 1,49%. L’inquiétude est toujours très forte pour la zone euro. Les difficultés de la Grèce sur le plan politique et celles de l’Espagne sur le plan économique effraient les marchés. Des rumeurs à propos d’un plan global de sauvetage de l’euro circulent, mais elles n’ont pas rassuré les marchés. Sur le front des entreprises, les valeurs bancaires et pétrolières sont les plus menacées.

Forex:

Sur le marché des changes, l’euro se stabilise ce matin face à sa principale devise de contrepartie et vient s’échanger autour des $1.2406. Les mauvais chiffres publiés la semaine dernière sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis viennent renforcer les craintes sur les perspectives économiques mondiales. Quand la première économie mondiale montre des signes de faiblesses, c’est l’ensemble des opérateurs qui délaissent les actifs jugés risqués comme l’euro. Même s'il est peu probable que le président de la Fed Ben Bernanke se prononce sur le sujet cette semaine, le marché commence à spéculer sur de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire par la Réserve fédérale (Fed). Dans ce contexte, l’EURUSD évolue en baisse de 0.22% à $1.2405. Ailleurs en Europe, la paire GBPUSD est en baisse de 0.05% à $1.5364 alors que l’EURCHF est stable à 1.2009 Franc Suisse. Les investisseurs suivront aujourd’hui avec attention aux Etats-Unis à 16h00, les commandes industrielles d'avril (consensus +0,2%). Du côté asiatique, la tendance est baissière dans le sillage de Wall Street et des bourses européennes. Dans ce contexte, la paire EURJPY est en baisse de 0.05% à 97.05 yens alors que la paire USDJPY est en hausse de 0.20% à 78.17 yens.

Matières premières:

Le marché des matières premières était ce lundi matin toujours sous forte tension après des signes d’un ralentissement économique  annoncé aux Etats-Unis et en Chine. En zone euro, la crise est toujours aussi présente et Berlin fait pression sur l'Espagne pour qu'elle ait recours au Fonds de soutien de la zone euro (FESF) afin de stabiliser ses banques, selon l'hebdomadaire Der Spiegel. Selon les calculs du gouvernement fédéral, 50 à 90 milliards d'euros seraient nécessaires pour sauver les banques espagnoles. Mais les traités interdisent, en l'état, une recapitalisation directe des banques. Ils exigent de passer par un sauvetage d'État, ce que Madrid refuse. Le renflouement des banques espagnoles s'inscrirait donc dans le cadre d'un «plan d'ensemble» pour sauver la zone euro, qui prévoit des changements institutionnels majeurs.

L’Iraq et l’Iran se sont mis d’accord pour adopter une position commune quant à leur position au sein de l’OPEC et au besoin de répondre aux objectifs communs, c’est-à-dire de garder leur production au même niveau. L’Iran, qui est le second producteur mondial de pétrole derrière l’Arabie Saoudite, a augmenté son offre suite aux menaces de sanctions américaines et européennes visant à réduire ses exportations. Le pétrole était encore largement en baisse ce matin : le baril de Crude abandonnait 1.84% à 81.64$ et celui de Brent reculait de 2.02% à 96.82$. Les deux pétroles chutent de pratiquement 10% chacun depuis une semaine. L’or quant à lui se porte mieux et était à l’équilibre ce matin à 1626.80$ l’once, l’argent était en légère baisse de 0.61% à 28.31$. Le blé était en chute de 5% à 6.12$.