Il y a quelques mois d’ici, Financière Quick SAS refinançait sa dette en proposant deux emprunts obligataires pour un montant total de 595 millions d’euros.
Pour ne citer qu’elle, l’obligation d’une maturité égale au 15 avril 2019 offre un coupon dont le montant est calculé sur base du taux Euribor à trois mois, augmenté d’une prime de 475 points de base (4,75%). Dans les derniers échanges sur le marché secondaire, l'obligation se négociait aux alentours des 95% du nominal.
Elle figure au rang des dettes « sécurisées de 1er rang » de l’entreprise. Autrement dit, elle est garantie par certains actifs de l’émetteur. Via cet emprunt, Financière Quick SAS a pu lever 440 millions d’euros par coupures de 100.000 euros. Notons que les conditions d’émission prévoient plusieurs possibilités de remboursement anticipé.
L'obligation est en baisse depuis le 27 août dernier, date à laquelle le marché "High Yield" (spéculatif) dans son ensemble a commencé à corriger.
Ratings en catégorie spéculative
L’obligation bénéficie des ratings « B- » et « B3 » chez Standard & Poor’s et Moody’s. Standard & Poor’s a justifié sa notation sur base "du secteur très compétitif dans lequel évolue Quick, même si le segment de la restauration rapide reste plus résistant". L’Agence souligne également "la concentration des activités du groupe sur la France et la Belgique, en une seule marque, ce qui l’expose au risque de mauvaise publicité comme l’a rappelé l’affaire d’Avignon en 2011".
De la même manière, Moody’s a attribué une note « B3 » à l'émission. La perspective est stable, "compte tenu des perspectives de désendettement", précise l’agence.
En 2013, le Groupe Quick a généré des ventes totalisant 1,074 milliard d’euros (+4%) ainsi qu’un Ebitda de 102 millions d’euros (+26%). Le bénéfice ressort sur la période à 2,4 millions d'euros. En parallèle, le Groupe a indiqué "avoir tenu un rythme soutenu de rénovation des restaurants, tout en poursuivant son désendettement et en réduisant le levier financier". Sur l’ensemble de l’année, treize restaurants, dont sept en France métropolitaine, quatre au Belux et deux à l’international ont été ouverts. Soulignons également qu'au 31 décembre de l'année passée, la dette nette du groupe s’élevait à 346 millions d’euros.