Après avoir gagné plus de 20% en 2016, sa meilleure performance en sept ans, le réal brésilien reste bien orienté sur le marché des changes, affichant une hausse de 3,25% contre l’euro depuis le 1er janvier.
L’année passée, la devise a été soutenue essentiellement par l’espoir d’un changement politique au Brésil, après la suspension et la destitution de la présidente socialiste Dilma Rousseff et ensuite, par l'espoir que le nouveau président, le centriste Michel Temer, parvienne à contenir les dépenses publiques, l'une des priorités de son gouvernement.
Le bon comportement du réal, qui restait sur cinq années de pertes, ne doit pas occulter pour autant la crise économique que traverse le pays, plongé depuis deux ans dans sa pire récession en plus d'un siècle.
Le produit intérieur brut s'est pour rappel contracté de 3,8% en 2015 et devrait avoir chuté de 3,5% l’année passée, les chiffres officiels sont attendus le 7 mars. L’année en cours devrait cependant être synonyme d’un retour de la croissance, attendue à 1,7% selon les analystes.
Investir dans une obligation AAA en réal brésilien
Si vous souhaitez diversifier votre épargne avec un peu de réal brésilien, sachez que la Banque européenne d’investissement vient d’émettre une nouvelle obligation remboursable en 2020, rémunérée par un coupon annuel de 8,50%.
Vous pouvez vous positionner sur cette émission à un cours indicatif de 99,85%, de quoi tabler sur un rendement annuel de 8,55%. La coupure est fixée à 5.000 réals brésiliens, soit approximativement 1.513 euros sur base des taux de changes actuels.
Cette émission, de type senior non-sécurisé, est notée « AAA » chez Moody’s Investors Services, la meilleure note possible. En d’autres termes, le risque de ce placement financier est quasi exclusivement porté sur la devise d’émission.
Il est aussi important de signaler que les coupons et le remboursement de cette obligations seront versés en euros.
Attention: n'oubliez pas qu’un investissement dans une devise émergente n’est pas sans risque. Une remontée des taux aux Etats-Unis pourrait par exemple engendrer un transfert de capitaux vers les placements en dollar. Bon à savoir.