Le Brent a connu un troisième jour consécutif de hausse qui l'a porté au-dessus des $34 le baril. Le brut de référence américain, le WTI, a gagné plus de 4% pour franchir le seuil des $30 sur fond de rumeurs d'une rencontre entre l'Arabie Saoudite et la Russie pour discuter du marché pétrolier. Le Venezuela devrait se joindre aux entretiens. Après des mois de surproduction, le marché est plus que disposé à saluer toute décision susceptible de limiter l'offre. Nous ne serions donc pas surpris que les cours rechutent en cas d'issue décevante des discussions.
L'Asie boursière s'affiche en vert, emmenée par les places de Chine continentale. Le Shanghai Composite s'est adjugé 3.29% et le Shenzhen Composite, riche en valeur technologiques, 4.10% à 1 821.72 points. Au Japon, le Nikkei a pris 0.20% et le Topix plus large 0.37%. A Hong Kong, le Hang Seng avançait d'environ 1%. Singapour et Séoul ont progressé de 1.40%, tandis que le Taiex taïwanais a bondi de 1.80%. En Europe, les futures pointent vers une ouverture en hausse dans le sillage de l'Asie.
Sur le marché des changes, la plupart des monnaies matières premières ont progressé face au dollar, grâce à la remontée des cours du pétrole. En Nouvelle-Zélande toutefois, le kiwi a lâché 1.20% à Wellington, plombé par la baisse des attentes d'inflation. D'après une enquête de la Reserve Bank of New Zealand, les perspectives d'inflation à 12 mois ont reculé à -1.09% au premier trimestre 2016, contre 1.51% au quatrième trimestre 2015, les participants de marché ayant pris en compte la glissade des prix des matières premières et l'affaiblissement de la demande mondiale. Conformément à son mandat, la RBNZ veut maintenir l'inflation dans la fourchette 1%-3%, avec 2% comme objectif premier. Si les attentes d'inflation diminuent encore, la banque centrale devra intervenir. Cependant, à en croire le dernier discours du gouverneur Graeme Wheeler (début février), la faiblesse actuelle de l'inflation brute est essentiellement dû à l'inflation négative dans le secteur des produits échangeables, ainsi qu'à la chute des cours du pétrole. La RBNZ ne devrait donc pas réduire l'OCR prématurément et préfèrera sans doute attendre que l'horizon se dégage. Le NZD/USD vient de passer sous sa MM50j, signe que le biais tend clairement à la baisse. Un premier support se situe à 0.6568 (plus bas du 2 février). Le plus solide se tient néanmoins à 0.6348 (plus bas du 20 janvier).
L'EUR/USD s'est stabilisé autour des 1.1160, les traders ne trouvant pas de raison de pousser la monnaie unique après le discours sans surprise de Mario Draghi devant la commission du parlement européen. Le GBP/USD a légèrement fléchi à 1.4406 à Tokyo. Une résistance s'établit à 1.4540, tandis qu'un support se tient à 1.44.
Aujourd'hui, les traders suivront le PIB T4 norvégien ; la balance commerciale italienne ; l'IPC, le RPI et l'IPP britanniques ; l'enquête ZEW en Allemagne ; les ventes de détail brésiliennes ; les ventes manufacturières canadiennes ; l'indice Empire State et l'indice NHAB du marché immobilier aux Etats-Unis.