Le yen consolide post-BoJ

La Banque du Japon a conservé le statu quo cette nuit. L'objectif de base monétaire reste de 270 000 milliards de yen et la cadence annuelle de 60 000 à 70 000 milliards de yens. L'économie nipponne continue de se redresser à un rythme modéré d'après la BoJ. Cette dernière a souligné la reprise des dépenses d'équipement et revu en baisse son évaluation des exportations. Haruhiko Kuroda a indiqué que les conditions climatiques aux Etats-Unis et la Nouvelle année lunaire pesaient sur les exportations. Les cross JPY ont peu bougé à Tokyo. L'USD/JPY s'est confiné dans le range 103.20/43. La tendance est positive, avec des supports au-dessus des 103.01/19 (MM 50 jours et base du nuage d'Ichimoku horaire). La première ligne d'offres se trouve dans la zone 103.50/75, le ralentissement des exportations étant une préoccupation majeure. L'EUR/JPY évolue près du sommet du canal de tendance haussière de février (143.50). Le momentum intraday marque le pas sur les commentaires de M. Kuroda.

En Nouvelle-Zélande, si les ventes de logements se sont contractées de -7.6% en février (contre -4.3% le mois précédent), les prix immobiliers ont cru de 2.1% (contre -2.4% préc.). La RBNZ se réunira mercredi et devrait procéder à un relèvement des taux de 2.50% à 2.75%, en raison notamment de l'inflation du marché immobilier. Le NZD/USD a atteint 0.8506 cette nuit. Les indicateurs fondamentaux et techniques pointent vers une nouvelle hausse. La résistance principale se tient à 0.8544 (plus haut du 22 octobre 2013), puis 0.8676 (plus haut 2013). L'AUD/NZD teste notre support des 1.0628. La tendance est clairement baissière à l'approche de la réunion de la RBNZ. Le support principal s'établit à 1.0493 (plus bas de janvier).

En Australie, le rapport de la NAB a révélé une détérioration de la confiance des entreprises et des conditions d'activité en février. L'AUD/USD s'est brièvement replié avant de rebondir sur 0.9010. La dynamique de tendance reste légèrement haussière et devrait tenir pour une clôture journalière au-dessus de la MM à 21 jours (actuellement à 0.9006). L'ancienne résistance des 0.9080, Fibonacci à 61.8% de la baisse de novembre 2013 – janvier 2014, est de retour. L'AUD/USD devrait consolider jusqu'à la publication jeudi des chiffres de l'emploi. Les paris sur options venant à expiration jeudi tendent à la hausse au-dessus des 0.9050.

Son incapacité à casser les 1.3900 a valu une correction à court terme à l'EUR/USD. Le cross a reculé sous 1.3850 à l'ouverture des échanges européens ce matin. La balance courante et commerciale allemande meilleure que prévu n'a pas eu d'impact. Techniquement, l'EUR/USD reste au milieu du canal de tendance haussière de février. La monnaie unique est bien soutenue par l'intérêt pour les actifs de la zone euro. Les obligations et actions périphériques sont particulièrement demandées dans le sillage des dégagements sur les marchés émergents. L'EUR/GBP rencontre à présent un support sur la MM 100 jours (actuellement à 0.83283). Des demandes d'options sont placées au-dessus des 0.83000. La tendance est haussière. La consolidation des gains devrait limiter les mouvements face à la livre sterling et au dollar pendant les séances à venir.

Le GBP/USD a cassé la base du canal de tendance haussière de février hier et évolue sous 1.6668, ancien niveau Fibonacci à 100.00% et MM 21 jours. La MACD (12, 26) est entrée dans le rouge. Les chiffres de la production industrielle attendus ce matin joueront un rôle important. Une mauvaise surprise devrait accentuer les pressions vendeuses. Le support suivant se trouve à 1.6585 (plus bas du 24 février), puis 1.6540 (MM 50 jours).

Le calendrier de ce mardi comprend le taux de chômage et l'IPC m/m et a/a suédois (février), les coûts du travail T4 (final) t/t et a/a, la balance commerciale, les exportations et importations m/m (janvier) en Allemagne, la production industrielle T4 suisse, la production manufacturière et industrielle britannique (janvier), l'indice NFIB de l'optimiste des petites entreprises (février), le rapport JOLTS (janvier), les stocks et ventes des grossistes m/m aux Etats-Unis, et l'estimation NIESR du PIB britannique (février).