La semaine dernière, le monde financier a été ébranlé par la nouvelle de la faillite de la Silicon Valley Bank, la plus grande banque à faire faillite depuis la crise financière de 2008.
L'annonce choc a eu lieu mercredi dernier, lorsque la société a révélé qu'elle avait besoin de lever 2,25 milliards de dollars pour renforcer son bilan. Pour ne rien arranger, elle avait vendu toutes ses obligations disponibles à la vente, subissant ainsi une perte de 1,8 milliard de dollars.
Malgré les efforts des dirigeants de la banque pour rassurer les investisseurs, la panique s'est installée et, à la fermeture des bureaux le jeudi, les déposants avaient retiré plus de 42 milliards de dollars. Les autorités américaines de régulation bancaire ont été contraintes d'intervenir et de fermer la banque le vendredi.
L'onde de choc a été ressentie dans l'ensemble du secteur financier, et l'on a craint que d'autres banques régionales ne soient confrontées à des problèmes similaires.
Et ces craintes n'étaient pas infondées, puisque les régulateurs américains ont fermé Signature Bank (NASDAQ :SBNY) dimanche, en invoquant un risque systémique, à peine une semaine après que la banque Silvergate (NYSE :SI), favorable aux cryptomonnaies, se soit également effondrée.
Les autorités américaines interviennent pour sauver les clients
Dimanche, l'administration Biden a pris une mesure extraordinaire pour rétablir la confiance dans le système bancaire américain. Elle a garanti que les clients de la Silicon Valley Bank and Signature, qui a fait faillite, auraient accès à tout leur argent à partir de lundi.
Les marchés ont réagi positivement à cette nouvelle, les actifs à risque tels que Bitcoin gagnant 14 % depuis dimanche soir et augmentant de près de 10 % lundi.
Il reste à voir combien de temps durera l'effet positif, mais il pourrait s'agir d'un renforcement de l'argument principal du BTC en tant qu'alternative aux systèmes bancaires et de paiement centralisés. Après tout, c'est pour cet environnement que le bitcoin a été créé.
Ces événements rappellent le "bazooka économique" lancé par la Fed américaine au début de la pandémie de COVID en mars 2020. Reste à savoir si cela suffira à stabiliser les marchés.
La journée de lundi a plongé le secteur bancaire dans le désarroi
Sans surprise, le lundi matin a apporté une vague de désespoir à l'ensemble du secteur bancaire, éradiquant plus de 200 milliards de dollars de valeur pour le seul secteur bancaire américain.
L'USDC s'est dépréciée au cours du week-end !
L'USDC , le deuxième stablecoin le plus important en termes de capitalisation boursière, a été sous les feux de la rampe au cours du week-end en tombant à 87 cents.
Cette chute inattendue s'est produite après que Circle, l'émetteur de l'USDC, a révélé que 3,3 milliards de dollars des réserves de liquidités soutenant le stablecoin étaient toujours détenus à la Silicon Valley Bank.
Cette nouvelle a non seulement ébranlé la confiance dans l'USDC, mais a également suscité des inquiétudes quant à la viabilité d'autres stablecoins tels que DAI, USDD, et USDP.
Bien que l'USDC ait maintenant retrouvé sa parité avec le dollar américain, il s'agit certainement d'un nouvel avertissement pour le secteur : les stablecoins s'accompagnent du risque lié aux actifs sous-jacents détenus et du risque de concentration au niveau des contreparties.
Source de l'image : CoinGecko
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