Comme attendu, la Banque du Japon a annoncé ce matin le maintien de son programme d'assouplissement qualitatif et quantitatif à 80 000 milliards de yens par an. Nous pensons cependant qu'elle en augmentera la taille à la fin du mois face aux signes croissants de ralentissement. L'USD/JPY reste confiné dans la fourchette 118.61-121.75, les investisseurs préférant se mettre en retrait en attendant la réunion de politique monétaire semestrielle de la BoJ le 30 octobre.
La plupart des places asiatiques ont continué leur progression cette nuit, après que Wall Street a marqué une pause dans le sillage du rebond, pour clôturer sur une note essentiellement stable. Au Japon, le Nikkei a gagné 0.94%, tandis que l'indice Topix, plus large, a grimpé de 1.17%. A Hong Kong, le Hang Seng s'est adjugé 1.49%. En Chine continentale, les Bourses sont toujours fermées pour la Golden Week. Le Kospi sud-coréen prend 0.76% et Singapour 1.45%. Le Taiex taïwanais avance de 1.20%, le S&P/ASX grappille 0.60%, alors que le S&P/NZX néo-zélandais recule de -0.32%.
Sur le marché des changes, les devises matières premières continuent de remonter, portées par le récent rattrapage en flèche des prix des matières premières. Depuis le début du mois, le WTI s'est envolé de plus de 10%, l'or a grimpé de 3.60% à 1,150, l'argent a gagné près de 11%, tandis que le palladium et le platine ont progressé de 9% et 4.30% respectivement. Le NZD/USD mène la danse, avec un gain de 2% au cours des dernières 24 heures qui l'a ramené au-dessus du seuil des 0.66. Le kiwi a cependant besoin d'un nouveau coup de pouce pour casser la solide résistance des 0.6709 (plus haut du 21 août). Le potentiel haussier nous paraît toutefois limité, les fondamentaux sous-jacents de la Nouvelle-Zélande restant faibles. L'AUD/USD se dirige rapidement vers le prochain niveau clé des 0.7280 (plus haut du 18 septembre) dans un rally post-double creux.
En Suisse, les données publiées hier ont fait apparaître une légère décélération de la désinflation. L'IPC brut est resté stable en septembre par rapport au mois précédent, à -1.4% a/a, contre -1.5% attendu. Les composants volatils tels que l'énergie, l'essence, les produits alimentaires frais et saisonniers ont continué de peser lourdement sur le niveau des prix. L'indice sous-jacent s'est établi en nette hausse à -0.7% a/a. En rythme mensuel, l'IPC brut a augmenté de +0.1% m/m et le sous jacent a progressé de 0.2%. Bien que meilleurs que prévu, ces chiffres n'ont guère fait réagir l'EUR/CHF, les traders se montrant toujours réticents à bâtir des positions EUR/CHF longues sur fond d'attentes d'une amplification du programme de rachat d'actifs de la BCE.
En Europe, les futures évoluent pour la plupart en territoire positif. Le DAX prend 1.20%, le CAC 40 0.98%, le SMI 0.41%, l'Euro Stoxx 600 +0.87%, tandis que le Footsie s'effrite de -0.07%. Le WTI a gagné 2.06%, l'or +0.31% et l'argent 0.47%.
Le menu du jour nous réserve la balance commerciale de la France ; les réserves de devises étrangères de la Suisse ; la production industrielle de l'Espagne ; la production industrielle de la Norvège ; la production manufacturière et industrielle du Royaume-Uni ; les demandes d'hypothèques MBA aux Etats-Unis ; le rapport sur l'inflation au Brésil.