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Vendredi soir, les marchés américains ont clôturé en baisse avant un week end prolongé de trois jours. Ce matin, les contrats futures des indices de référence américains étaient en hausse après que les premiers sondages sur les législatives en Grèce aient montré qu’un parti pour l’austérité arrivait en tête. La semaine dernière, malgré un indice du Michigan plutôt positif, les indices ont chuté à cause des perturbations en zone euro.
En Asie, les places boursières évoluaient dans le vert grâce à l’allègement des tensions en Europe. Par ailleurs, les opérateurs spéculent aussi sur le fait que la Chine fera davantage d’efforts pour stimuler sa croissance économique : les dirigeants sont conscients qu’il y a un ralentissement et sont en train de réfléchir à des mesures qui seront implémentées dans les semaines à venir. Les marchés estiment avant tout qu’il y aura des coupes dans les taux d’intérêts. Au Japon, l’indice Nikkei225 a réussi à effacer ses pertes après une ouverture mouvementée. En effet, un rapport a montré que le taux de chômage japonais a cru d’une manière inattendu pour la première fois depuis janvier. Dans ce contexte, le Hang Seng et le Nikkei225 clôturent à +0,74% de variation intra journalière.
Enfin en Europe, les places boursières s’orientent sur une tendance positive : les contrats futures du CAC40 et du DAX30 étaient en hausse de respectivement 0,65 et 0,85%. Pendant ce week end prolongé, l’Europe a multiplié les déclarations pour apaiser les marchés : les législatives grecques sont en bonne voie et les dirigeants espagnols ont annoncé qu’une aide financière ne serait pas nécessaire. Pourtant, les fonds du FESF pourraient bien être envisagés si la situation actuelle se poursuit. Les taux obligataires espagnols ont grimpé jusqu’à 6,45%. Enfin, du côté des entreprises, les investisseurs regarderont avant tout le secteur bancaire. Les banques vont être sous pression alors que Madrid a annoncé le plan de recapitalisation de Bankia à hauteur de 19 milliards d’euros.
Forex:
L’euro se maintient face au billet vert et s’échange aux alentours des 1,2530$. La monnaie unique reste sous pression face au risque de contagion de la crise grecque en particulier vers l’Espagne. Les tensions sont de plus en plus importantes sur les taux à 10 ans de la péninsule ibérique. En effet, les taux se rapprochent de la barre fatidique des 7%, niveau à partir duquel la Grèce avait demandé une aide financière auprès de l’Union Européenne. De nombreuses banques espagnoles ont demandé une aide financière auprès de l’Etat. C’est le cas de BANKIA qui aurait besoin de 23 milliards d’euros pour se recapitaliser. Dans ce contexte incertain, la devise des dix-sept se stabilise sur ses plus bas de l’année face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro s’échange autour des 99,65 yens, des 0,7997£ et des 1,2693 dollar australien. Malgré, les nombreuses pressions à la baisse sur la monnaie européenne, les investisseurs pourraient racheter leurs positions vendeuses afin d’ajuster leurs positions en portefeuille en cette fin de mois de mai. L’euro pourrait ainsi rebondir. En l’absence de réunion ou de sommet des dirigeants européens, les marchés se focaliseront sur les indicateurs économiques outre-Atlantique avec en ligne de mire le rapport mensuel sur l’emploi américain qui sera publié vendredi. Par ailleurs, sur le NYBOT, le Dollar Index reste orienté à la hausse et cote aux environs des 82,31 points. La paire AUD/USD dit « aussie » se reprend légèrement et s’échange autour des 0,9870$ et la paire USD/CAD dit « loonie » se négocie aux alentours des 1,0225 dollar canadien. Enfin, la paire USD/JPY se traite aux encablures des 79,50 yens.
Matières premières:
Le marché des matières premières reprend des couleurs ce matin pour la troisième journée consécutive. La situation en Europe reste toujours aussi floue. En effet, la Grèce est toujours dans la tourmente en attendant les élections décisives qui doivent avoir lieu d’ici peu mais le retour des partis favorables à l'austérité dans les sondages rassurent quelque peu. L’Espagne inquiète aussi compte tenue de la fragilité de son secteur bancaire. Celle-ci inquiète d'autant plus que la probabilité des scénarios de sortie de la Grèce de l'euro semble se renforcer. En cas de faillite grecque, la courroie de transmission de la crise vers la zone euro pourrait ainsi passer par les banques espagnoles, redoutent les économistes. Très affaiblies, celles-ci peineraient à encaisser les moins-values sur leurs titres grecs. De plus, la quatrième banque du pays Bankia, nationalisée depuis peu est en quasi-banqueroute et réclame à Madrid 19 milliards d’euros pour tenter de résoudre ses difficultés abyssales. La situation en Europe reste donc toujours tendue. En revanche, la prédiction d’une croissance forte en Chine et aux USA boosterait la demande de pétrole dans ces deux pays qui sont les deux plus grands consommateurs du monde, ce qui impacte à la hausse le prix du pétrole.
Ce matin, le baril de Crude s’échangeait à 91.47$ en hausse de 0.31%, c’est-à-dire au-dessus du seuil psychologique des 90$ et le baril de Brent était en hausse de0.25% à 107.53$.
L’or avançait de 1.04% à 1575.40$ l’once et l’argent prenait 0.98% à 28.46$. Le blé quant à lui était aussi en hausse de 0.52% à 6.80$.