Un calme relatif est revenu sur les marchés actions. L'effondrement des Bourses chinoises hier s'est répercuté en Europe et aux Etats-Unis. Les matières premières en ont également fait les frais. Le porte-parole de la Commission chinoise de contrôle boursier Zhang Xiaojun a assuré que les régulateurs continueraient à "stabiliser" le marché actions afin de "prévenir le risque systémique". Il a tenu ses propos en réponse aux rumeurs selon lesquelles le gouvernement comptait retirer ses mesures de soutien. Par la suite, le renforcement de l'indice IFO allemand et la publication par la Fed de la révision de ses prévisions de croissance du PIB 2015 à 1.55% ont ramené une certaine sérénité. L'appétit pour le risque reste faible, mais le sentiment de panique a disparu. Les indices boursiers asiatiques évoluent en ordre dispersé. Le Nikkei et le Hang Seng reprennent 0.12% et 0.83% respectivement, alors que le Shanghai Composite abandonne -3.25%. Sur les marchés des changes, le dollar a regagné un peu de terrain. L'EUR/USD s'est légèrement replié de 1.1100 à 1.1065 et l'USD/JPY est remonté de 123.10 à 123.60. Les monnaies matières premières connaissent un petit mieux. L'AUD/USD a progressé de 0.7240 à 0.7327. Les traders du cross restent focalisé sur l'objectif baissier des 0.7185. Les Treasuries US à 10 ans ont pris 2 pb à 2.24%, la baisse des prix des matières premières pesant sur les attentes d'inflation des investisseurs américains.
En Europe, les discussions entre la Grèce et ses créanciers devraient enfin commencer. Le sujet en sera les réformes qu'Athènes doit mettre en place pour accéder au troisième plan de renflouement de 86 milliards d'euros. Sur le front des données, les indices italiens de confiance des consommateurs et des entreprises sont anticipés en recul de 109.5 à 109 et 103.9 à 103.7 respectivement en juillet. Au Royaume-Uni, le PIB est anticipé en forte hausse de 0.4% t/t à 0.7% t/t au deuxième trimestre, ce qui accroîtrait la probabilité de voir les membres de la BoE Martin Weale et Ian McCafferty voter pour un resserrement lors de la réunion d'août. La livre deviendra sans doute l'une des principales bénéficiaires de la divergence des politiques monétaires du fait du renforcement des attentes d'un relèvement des taux en février 2016. La BoE ne semble pas vraiment se préoccuper de la vigueur de la monnaie britannique actuellement, ce qui pourrait permettre à lalivre de grimper face à l'euro et au dollar. Le GBP/USD devrait être soutenu par le canal de tendance haussièredes 1.5483 avec un objectif à 1.5732. En Suède, les ventes de détail sont attendues en progression de -0.1% m/m à 0.7% m/m en juin. Les mesures musclées prises par la Riksbank n'ont pas eu d'impact réel sur l'EUR/SEK, mais compte tenu du recentrage des traders sur les politiques monétaires, le SEK devrait se trouver sous pression baissière.
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance des consommateurs est anticipé en recul de 101.4 à 100 en juillet. Le FOMC entame sa réunion de politique monétaire de deux jours. A ce stade, le marché a pleinement intégré une hausse des taux en septembre. Il existe un risque significatif de déception des haussiers du dollar si Janet Yellen tient un discours accommodant à l'issue de la réunion du FOMC. Toutefois, nous pensons être sur la voie d'un relèvement en septembre (les données de croissance et d'inflation restent solides) et les positions sur l'USD resteront en attente (autrement dit, évolution dans une fourchette étroite jusqu'à septembre ou infléchissement soudain des données).