Pour la troisième séance consécutive les places boursières américaines ont enregistré une perte hier à la clôture, toujours fragilisées par les déclarations des responsables de la Réserve fédérale américaine sur un possible ralentissement du programme monétaire mené par l’institution très prochainement. Le Dow Jones perd ainsi 0,31% à 15 470,67 points, le S&P 500 lâche 0,38% à 1 690,91 points tandis que le Nasdaq baisse de 0,32% à 3 654,01 points.
Dans ce contexte d’incertitude, la tendance est similaire pour les marchés asiatiques. La Banque du Japon a de son côté maintenu sans surprise son plan de soutien à l’économie du pays. Après avoir enregistré une baisse de 4% hier, la Bourse de Tokyo poursuit son repli pour perdre aujourd’hui 1,59% et terminer à la clôture à 13 605,56 points, le Topix, plus large, finit à 1 139,59 points (-1.36%).
Les chiffres des exportations chinoises ressorties en hausse sur le mois de juillet devraient permettre aux marchés européens de rebondir pour débuter la séance dans le vert. La Chine a en effet augmenté ses exportations de 5,1% le mois dernier par rapport à l’année dernière alors que les analystes tablaient sur une hausse de seulement 3%. Les importations ont de leur côté bondi de 10,9% sur la même période. Des résultats qui laissent espérer une stabilisation de la croissance chinoise. Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance aout 2013 s’affichait à 4 050 points (+0.31%).
Forex:
Le marché des devises devrait rester calme en cette fin de semaine. Alors que les volumes d’échanges sont relativement réduits en raison de la période estivale en zone euro, ce qui tend à limiter les mouvements sur les devises, les investisseurs ont eu tendance à prendre leurs bénéfices. Dans ce contexte, alors que la monnaie unique européenne a progressé fortement face au dollar sur la séance de mercredi, franchissant le seuil de 1,33 dollar pour un euro, celle-ci continue sa progression ce matin face au dollar et s’adjugeait à 1,3343 dollar contre 1,3334 dollar mercredi. La monnaie unique européenne, a été soutenue par le regain d’optimisme sur la vigueur de la reprise économique en zone euro tirée par le fort rebond de la production industrielle en Allemagne, affichant une hausse de 2,4% pour le mois de juin. L’euro a perdu du terrain face à la devise nipponne à 128,48 yens contre 128,55 yens la veille.
De son côté, le billet vert, évoluant toujours face à la devise nippone autour de son niveau le plus bas depuis quelques semaines, reculait ce matin et s’adjugeait à 96,29 yens contre 96,39 yens mercredi. Le recul de l’euro et du dollar face à la devise nippone s’explique principalement par le maintien de la politique monétaire du Japon qui cherche à sortir le pays de la déflation d’ici à deux ans. De plus, nous noterons le regain des interrogations sur les intentions de Réserve fédérale américaine. En effet, à la suite des propos de responsables de la Fed, les investisseurs se remettaient à spéculer sur la date d’une éventuelle diminution du programme de rachats d’actifs.
Quant aux autres devises, la livre britannique était stable ce matin face à l'euro, s’adjugeant à 86,05 pence pour un euro, après être montée la veille à 85,78 pence, tandis que celle-ci continuait de progresser face au billet vert, à 1,5505 dollar pour une livre. La devise helvétique de son côté, restait stable face à l'euro, à 1,2289 franc suisse pour un euro, et montait légèrement face au dollar, à 0,9210 franc pour un dollar, son niveau le plus haut en sept semaines.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole restait mal orienté hier. Le marché semble marquer le pas au même titre que les indices internationaux. En effet, Wall Street semble s’essouffler, les indices américains peinent à retrouver des leviers pour porter davantage le marché. De plus, plusieurs membres de la FED se sont exprimés ces derniers jours, semblant vouloir préparer les marchés à une réduction imminente du QE3. Par ailleurs, la publication des stocks a globalement été conforme au consensus. Le Département Américain de l’Energie a fait état d’une baisse des stocks 1,32 million de barils. Les réserves de brut à Cushing ont, quant à elle, poursuivi leur baisse. En revanche, la production de pétrole des Etats-Unis a encore augmenté de 0,2% pour atteindre des niveaux plus atteints depuis Décembre 1989 et suscite ainsi l’inquiétude des opérateurs quant à la demande. Enfin, ce matin, des bons chiffres chinois ont permis au marché de se reprendre quelque peu. En effet, le niveau des importations et des exportations de la Chine ont dépassé les attentes selon un rapport du gouvernement.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 104,4 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 107,4 dollars.
Sur le front des métaux précieux, l’or tentait de reprendre de la hauteur. Le métal jaune malmené par les récentes déclarations de membres de la FED parvenait à rebondir sur son support à 1 270 dollars. Cependant, la tendance reste fragile et les investisseurs se tourneront cet après-midi vers le chiffre des inscriptions au chômage aux Etats-Unis afin de jauger encore mieux l’action à venir de la FED. Ce matin, l’once d’or se traite autour des 1 292 dollars.