L'appétit pour le risque s'est raffermi en Asie, porté par des données économiques chinoises de bonne facture, mais dans des volumes toujours faibles. Wall Street a rebondi sur la publication de bons trimestriels et d'un IPC américain encourageant (indice core +0.1% m/m contre +0.2% de consensus). Sur le front des matières premières, le pétrole a continué d'osciller autour des $50 dans l'attente du rapport sur les stocks attendu ce jour. Le Nikkei a gagné 0.21%, alors que le Hang Seng et le Shanghai Composite ont respectivement cédé -0.30 et -0.165. Sur les marchés des changes, le dollar a évolué sur une note équilibrée, sans qu'aucun niveau majeur ne soit franchi dans un climat attentiste avant la réunion de la BCE. Le billet vert s'est affaibli, les gouverneurs de la Fed ayant une fois de plus livré des messages contrastés sur le calendrier de la prochaine hausse des taux. La pentification de la courbe de rendement US a marqué une pause, avec un recul du 30 ans à 2.500%, contre 2.580% lundi. D'après les chiffres communiqués aujourd'hui, l'économie chinoise a connu une croissance de 6.7% a/a au troisième trimestre. En données corrigées des variations saisonnières, elle est ressortie à1.8% t/t témoignant d'une importante stabilisation. La croissance a été soutenue par la demande intérieure (dépenses publiques et marché immobilier), l'environnement extérieur restant morose. Les prix immobiliers poursuivent toutefois leur accélération, ce qui nourrit les craintes d'une bulle d'actifs. Le réglage fin des autorités chinoises a durci la politique de crédit, mais ses effets ne se sont pas encore fait sentir. L'USD/CNY est proche d'un plus haut de 6 ans après la fixation du cours pivot à 6.7326 par la PBoC dans la ligne de la stratégie de la banque centrale visant à une dépréciation graduelle du RMB.
La sterling a subi une correction brutale après que la Haute Cour britannique a ouvert la voie à un vote du Parlement sur tout accord de sortie de l'Union européenne. Cela devrait limiter le risque d'un "Brexit dur" qui avait effrayé les investisseurs et provoqué le dévissage de la livre. L'article 50 devrait tout de même être déclenché en mars, le Parlement n'ayant pas le pouvoir de bloquer cette décision. Si les incertitudes persistent sur l'investissement à long terme, la panique responsable du plongeon du GBP/USD à 1.2090 devrait retomber. Selon nous, les traders du GBP vont peu à peu cesser de réagir aux moindres annonces concernant le Brexit, ce qui permettra à la livre de s'apprécier pendant les périodes de calme. Par ailleurs, l'IPC brut britannique a surpris à la hausse en s'établissant à 1.0% a/a.
La séance européenne sera animée par les chiffres de l'emploi britannique, qui ne devraient guère être affectés par le Brexit. Aux Etats-Unis, les mises en chantier et les permis de construire figurentau menu du jour. Enfin, l'ultime débat présidentiel donnera à Donald Trump une dernière chance d'influencer les sondages qui le montrent en perte de vitesse au niveau national.