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Hier soir, les places boursières américaines ont chuté : le Nasdaq Composite a reculé de 0,34%, le Dow Jones Industrials a perdu 0,21% et le S&P500 a lâché 0,23%. Hier, les statistiques macro-économiques ont été particulièrement décevantes : la croissance américaine a ralenti à 1,9% contre 3% en début d’année. Par ailleurs, l’enquête ADP a fait état de la création de 133 000 emplois au mois de mai contre 150 000 d’attendu par les analystes. Ce mauvais chiffre s’est accompagné de nouvelles demandes d’allocations-chômage en hausse par rapport à la semaine dernière : 383 000 contre 370 000 d’attendu.
En Asie, les places boursières ont fermé en ordre dispersé. Après plusieurs séances de baisse, le Hang Seng a finalement réussi à afficher une maigre hausse de 0,18%. Pourtant, l’activité manufacturière chinoise a baissé à son rythme le plus lent depuis six mois en tombant à 50,4 points au mois de mai contre 53,3 le mois précédent. Au Japon, la forte revalorisation du yen a pénalisé les valeurs exportatrices : Sony Corp a chuté de 2,4%. Le gouvernement a également proposé des mesures afin de rendre le marché de l’électricité plus compétitif.
Enfin en Europe, les places boursières devraient ouvrir en légère hausse : ce matin, le contrat future du CAC40 et celui du DAX30 gagnait 0,45 et 0,32%. Les marchés européens devraient entamer le mois de juin en légère hausse malgré les agitations en zone euro. En effet, des rumeurs circulent à propos d’un plan de sauvetage organisé par le FMI pour l’Espagne. Les rumeurs ont été rapidement démenties par le gouvernement. En Irlande, la population aurait accepté à 60% le nouveau traité européen.
Forex:
L’euro se reprend légèrement face au billet vert et s’échange autour des 1,2360$ après avoir touché un plus bas annuel à 1,2323$. La monnaie européenne poursuit sa chute de jour en jour face à l'accumulation de mauvaises nouvelles. Cette fois-ci, ce sont les indicateurs économiques outre-Atlantique qui ont entraîné les devises risquées à la baisse. Les chiffres sur l’emploi ont particulièrement été décevants. L’enquête ADP a révélé seulement 133 000 emplois créés dans le secteur privé contre 148 000 attendus et les demandes d’allocations de chômage ont été supérieures aux estimations : 383 000 contre 370 000 demandes. En outre, la croissance économique américaine a été revue à la baisse au premier trimestre à + 1,9% contre 2,2%. Par ailleurs, la situation au sein de la zone euro est toujours aussi explosive. Selon les chiffres de la Banque d’Espagne, les transferts de capitaux à l’étranger ont atteint une somme nette de 66,2 milliards d’euros. L’ensemble des investisseurs fuit tour à tour les pays risqués et se dirige vers les actifs les plus sûrs. Les taux allemands et américains ont atteint des niveaux records à respectivement 1,21% et 1,53%. Dans ce contexte, la devise des dix-sept reste nettement sous pression face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro s’échange autour des 96,90 yens, des 0,8035£ et des 1,2742 dollar australien. Sur le Nybot, le Dollar Index maintient son orientation haussière et cote 83,21 points. La paire AUD/USD dit « aussie » perd du terrain et se négocie autour des 0,9691$ tandis que la paire USD/CAD dit « loonie » est en hausse s’échangeant aux alentours des 1,0350 dollar canadien. Enfin, la paire USD/JPY recule et se traite aux encablures des 78,43 yens.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole reste orienté à la baisse évoluant à New-York proche de ses plus bas depuis sept mois. Le marché déjà inquiet de la situation en Europe et nerveux face aux mauvaises publications macroéconomiques américaines a dû digérer cette nuit le chiffre inquiétant du PMI manufacturier chinois. Ce dernier est ressorti à 50,4 contre une estimation à 52. Aux Etats-Unis, les publications macroéconomiques ont largement déçu. L’enquête ADP a fait état de créations de postes inférieures aux attentes alors que les nouvelles demandes d’allocations-chômage ont une nouvelle fois augmenté. Par ailleurs, selon les chiffres du Département américain de l’Energie, les stocks de brut ont augmenté atteignant un plus haut depuis 22 ans. En d’autres termes, les mauvaises nouvelles s’accumulent sur le marché. L’économie européenne est proche du chao, l’économie américaine ralentit après un début d’année encourageant et enfin l’économie chinoise marque le pas. Aujourd’hui, la journée s’annonce une nouvelle fois chargée avec la publication du rapport sur l’emploi américain. Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 86,3 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 101,86 dollars. Sur le front des métaux précieux, l’or reste sous pression après le mauvais PMI chinois. Le renforcement du dollar depuis près d’un mois pénalise le métal jaune. Ce matin, l’once d’or évoluait autour des 1 558 dollars.