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Les marchés résistent malgré les mauvaises statistiques européennes

Publié le 10/08/2012 08:58
Marchés actions :

Nous avons assisté cette semaine à un mouvement d’apaisement et de consolidation sur les marchés actions. Pour cette deuxième semaine du mois d’août, les indices boursiers internationaux ont tous terminé dans le vert. Secoués la semaine dernière par les annonces de la Réserve Fédérale Américaine et de la Banque Centrale Européenne, les marchés ont tous rebondi en douceur. Dans une semaine marquée par l’absence de publications de chiffres macro-économiques importants, les investisseurs se reposaient sur leurs espoirs, toujours plus grands, de mesures de soutien à l’économie de la part des banques centrales. Les chiffres économiques publiés par la Chine, notamment ceux du commerce extérieur, ont mis en exergue le ralentissement économique global et plombaient actuellement la séance de ce vendredi. Ces statistiques sont en effet ressorties bien en-dessous du consensus des analystes, contrastant totalement avec le regain du marché de l’emploi aux Etats-Unis. En Europe, la crise de la dette européenne commence à toucher l’Allemagne, ainsi que la Grande Bretagne qui a abaissé ses perspectives de croissance pour les années à venir. Madrid serait en train de discuter avec Bruxelles d’un premier versement du plan d’aide pour sauver ses banques en manque de liquidité. En l’absence de catalyseur fort cette semaine, ces quelques statistiques moroses ont fait grandir chez les opérateurs l’espoir d’une action probable des institutions financières. A 12h00, le CAC 40 enregistrait une progression de 1,84% depuis Lundi. L’indice parisien était juste en-dessous des 3 440 points, à 3 436,21 points très précisément. Le DAX à Francfort, tout comme le Footsie à Londres, gagnait 0,99%, à respectivement 6 933,75 et 5 844,74 points sur cinq jours.

Du côté des marchés américains, avant la dernière séance de vendredi, la variation sur cinq jours était positive pour l’indice Dow Jones avec un gain de 0,53% à 13 165,19 points. Le Nasdaq avançait lui plus franchement, avec une hausse de 1,71% à 3 018,64 points. Dans l’ensemble, les résultats trimestriels publiés par les entreprises américaines comme AK Steel, Macy’s, Ralph Lauren, Chesapeake Energy, Marsh & McLennan ou encore Linkedin ont soutenu les marchés, car bien souvent au-dessus des attentes des analystes.

Pour finir, les bourses asiatiques ont terminé en net regain cette semaine. L’indice Nikkei à Tokyo s’est adjugé 3,93% de hausse depuis Lundi à 8 978,60 points. Le Hang Seng Index de Hong Kong terminait avec une avance de 2,39% à 20 136,12 points tandis que le Shanghai Composite Index finissait la semaine à 2 168,81 points avec un gain de 1,69% sur cinq jours. Les sociétés fortement exportatrices ont bénéficié en début de semaine des espoirs d’une action de la Banque Centrale du Japon, avant que celle-ci décide de ne pas prendre d’initiative immédiate pour endiguer la forte hausse du Yen. Ce vendredi, les marchés digéraient les mauvais chiffres chinois parus un peu plus tôt aujourd’hui.

Forex :

En cette semaine marquée par un manque de publications macroéconomiques, de nombreuses paires de devises majeures ont évolué sans grande tendance, se matérialisant graphiquement par des évolutions en canaux horizontaux. Fondamentalement, cette tendance s’explique par des contradictions entre le discours des Banques Centrales qui veulent afficher leur soutien à l’économie, et des statistiques économiques toujours fébriles. La production industrielle en Italie pour le mois de juin a déçu, en affichant une contraction de 1.4%, alors que son PIB s’était replié de 0.7% au deuxième trimestre. Les commandes industrielles en Allemagne se sont aussi réduites de 1.7% alors que le marché s’attendait à -0.8%. Qu’à cela ne tienne, l’euro est resté pratiquement imperturbable face au dollar, et n’a pas subi la nouvelle dégradation de l’agence de notation Standard and Poor's, qui a abaissé hier la perspective de la note de la dette de la Grèce de "stable" à "négative" en raison des "retards" dans l'application du plan d'économies exigé par les créanciers internationaux du pays.

L’euro par rapport au billet vert s’est longtemps traité entre 1.2330 et 1.2440 avant de sortir jeudi à la baisse et de se diriger vers une performance hebdomadaire de -1%. La tendance a été similaire pour la paire EURJPY avec des échanges en début de semaine entre 96.70 et 97.80 avant de retomber en fin de semaine vers 96.30. Les investisseurs sont repassés acheteur de yen cette semaine en raison des hésitations sur les places financières mais aussi du statu quo de la BoJ. La Banque du Japon a laissé son programme de rachat d’actifs inchangé à US$ 573 milliards, tout comme son principal taux directeur entre 0 et 0.1%, des résultats pleinement attendus par les analystes. Cependant, les nombreux dirigeants d’entreprises japonais qui voient de plus en plus d’un mauvais œil l’appréciation du Yen, auraient pu espérer un pas de plus de la BoJ pour éviter l’appréciation du Yen. L’USDJPY a oscillé toute la semaine entre et 78.15 et 78.80, sans grande tendance.

L’AUD de son côté a poursuivi sa progression cette semaine. L’Australie ne semble pas connaitre la crise, la banque centrale australienne ayant relevé sa prévision de croissance pour 2012, en raison de la bonne tenue de la consommation des ménages et de la poursuite de l'essor du secteur des matières premières. Seul ombre au tableau, les dangers que peuvent occuper une devise forte. En effet, le dollar australien subit une forte hausse ces dernières semaines face à la majorité de ses contreparties, de grands groupes miniers avaient pourtant demandé à la RBA d’agir pour faire baisser la devise australienne, fortement corrélée sur l’or rappelons-le. Celle-ci a décidé de laisser son principal taux directeur inchangé à 3.5% et de ne pas prendre de mesures immédiates concernant sa devise. La paire AUD/USD a pendant longtemps cette semaine flirté avec les 1,06 dollar, elle était aujourd’hui redescendue à 1,0525 dollar après la publication des mauvais chiffres du commerce extérieur chinois.

Le dollar néozélandais en a lui aussi profité pour suivre la tendance du dollar australien. Le NZDUSD a percé à 0,8203 pendant la semaine avant de redescendre aujourd’hui à la mi-journée à 0,8105 dollar. Dans une tendance haussière cette semaine, le NZD a subi un léger coup d’arrêt avec les déclarations du premier ministre néo-zélandais John Key qui a indiqué qu’il y avait des possibilités d’abaisser les coûts d’emprunts. La deuxième explication à cette légère dégradation réside dans la hausse du taux de chômage au premier trimestre, en passant de 6.7% à 6.8%, un niveau largement supérieur au consensus des analystes qui prévoyaient 6.5%.

Matières premières :

Cette semaine l’actualité sur les matières première a été intense, que ce soit sur les cours du brut ou encore sur les prix des denrées agricoles.

Les cours du pétrole sont revenus à des plus hauts depuis la mi-mai avec une progression hebdomadaire de 3,22% pour le Brent livraison septembre, et 1,90% pour le light sweet crude d’échéance identique. D’une manière générale les cours du brut ont profité des bons chiffres macroéconomiques outre-Atlantique pour revenir à des sommets. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et la mise en place d’une éventuelle action concertée des banques centrales américaine et européenne ont également eu un rôle de catalyseur sur les prix. Ce matin, les cours se replient fortement après l’abaissement des prévisions de demande 2012-2013 par l’Agence internationale de l’Energie (AIE). Dans son rapport, l’organisation internationale met en exergue l’impact d’une croissance économique amorphe sur la demande d’or noir. Ainsi, la demande de pétrole a été corrigée à 0,9 million de barils par jour (Mb/j) pour 2012 et 0,8 Mb/j pour 2013 soit une baisse respective de 0,3 Mb/j en 2012 et 0,4 Mb/j en 2013. La demande globale mondiale pour 2012 a été évaluée à 89,6 Mb/j et 90,5 Mb/j en 2013. Le ralentissement économique chinois pèse sur la tendance avec une demande pétrolière revue en baisse de 600 000 barils par jour.

Du côté des matières premières agricoles, les prix des céréales ont fortement progressé impactés par la sécheresse qui affecte les récoltes de maïs aux États-Unis et celles de blé en Russie. La demande est de plus en plus forte, si l’offre baisse avec une qualité moindre ou plus médiocre, les prix se tendent. Les conditions climatiques extrêmes pourraient limiter le rendement des récoltes. Le risque d’une pénurie existe et c’est exactement ce qui fait pression sur les cours. Le rapport du département américain de l’Agriculture (Usda) sera surveillé étroitement ce jour. Depuis le mois d’août, le cours du blé européen échéance novembre 2012 s’est apprécié de 5,25 euros à 265,25 euros. Le maïs et le soja d’échéance identique ont connu la même tendance. Le premier a progressé de 3,50 euros à 256,50 euros tandis que le second a gagné 5,74 euros à 507,50 euros. Signe de cette volatilité, l’indice FAO (Food and Agriculture Organization) mesurant la fluctuation des cours d’un panier de denrées alimentaires s’est tendu sur le mois de juillet. Il est ressorti à 213 points soit une hausse de 6% (12 points) par rapport au mois de juin.

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