Alors que les marchés et investisseurs attendaient impatiemment le résultat du premier tour présidentiel français, le verdict est tombé hier soir. Emmanuel Macron a pris la tête des votes, suivi par la représentante du Front National, Marine Le Pen.
La réaction des marchés a été immédiate, vivement soulagés par ce résultat.
Ceux-ci craignaient en effet une victoire écrasante de Marine Le Pen, ce qui aurait laisser planer l’ombre d’une possible accession à la présidence de la candidate d’extrême droite. Arrivée seulement deuxième des suffrages, la majorité voit finalement le fondateur d’En Marche ! déjà à ce poste.
Le score de Jean-Luc Mélenchon, tout comme un second tour Le Pen – Mélenchon, étaient également sources d'inquiétude, la candidat s'étant montré très critique en ce qui concerne l’union européenne et la mondialisation.
Un duel Macron – Le Pen, « c’est le scénario parfait dont le marché rêvait désespérément », commente Sébastien Galy, analyste chez Deutsche Bank AG (DE:DBKGn) à New York.
Rassurés, les marchés (re)prennent des couleurs
La monnaie unique a progressé rapidement face au dollar à la suite du verdict. Alors qu’elle s’affichait à 1,07265 dollar vendredi dernier, elle se situe pour le moment à 1,08539 dollar.
Le marché des actions a également montré son soulagement. La Bourse de Paris a bondi de 4% à son ouverture ce matin, tout comme les bourses de Francfort, Londres et Madrid qui s'affichent également en hausse.
Du côté obligataire, le rendement des obligations allemandes augmente pendant que celui des obligations françaises diminue, soulignant le regain d’intérêts des investisseurs pour les actifs jugés moins sûrs. Le spread, c’est-à-dire la différence de rendement proposé par les obligations françaises et allemandes à dix ans, s’est ainsi réduit, passant de 0,68% fin de semaine passée à 0,54% ce jour.
