Les marchés sous pression à la veille du sommet européen

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Hier soir, les places boursières américaines ont clôturé en hausse : le Nasdaq Composite a gagné 0,63%, le S&P500 a pris 0,48% et le Dow Jones a avancé de 0,26%. Les statistiques encourageantes du marché de l’immobilier sont venues tempérer les craintes d'une aggravation de la crise de la dette en zone euro. En effet, l’indice S&P/Case Shiller (pour 20 villes) a chuté de 1,9% contre 2,6% en Mars. Les opérateurs sont avant tout à la recherche de signes de stabilisation et cette semaine de nombreuses variables sont à prendre en compte. Entre le renforcement des statistiques américaines et le sommet européen en fin de semaine, les séances à venir promettent d’être assez volatiles. Sur le front des entreprises, Apollo Group, une firme spécialisée dans les services d’éducation, a bondi de 10% après avoir annoncé des meilleurs résultats qu’attendu. Elle a également relevé ses prévisions de profits.

En Asie, les places boursières ont également terminé la séance en terrain positif. Outre les statistiques américaines, les opérateurs spéculent sur le fait que la Chine mettra bientôt en place de nouvelles mesures de stimulus économique pour le pays. Le gouvernement pourrait bien faciliter les conditions d’emprunts ou modifier les ratios de réserves obligatoires des banques. De fait, les marchés ont déjà pris en compte beaucoup de mauvaises nouvelles. La seule condition nécessaire pour un rallye haussier sur les marchés des actions serait la preuve que la situation actuelle est moins terrible qu’anticipé par les marchés. Si les Etats-Unis et la Chine peuvent créer la surprise vis-à-vis de leurs statistiques, les plus grosses attentes se situent en Europe, où les dirigeants luttent toujours pour endiguer la crise de la dette. Dans ce contexte, le Nikkei225 a gagné 0,77% et le Hang Seng a pris 1,07%.

Enfin en Europe, les places boursières sont orientées sur une tendance haussière. Ce matin, le contrat future du CAC40 prenait 0,55% et celui du DAX30 avançait de 0,46%. Les investisseurs devraient digérer les bonnes nouvelles en provenance de l’Asie et des Etats-Unis tout en continuant de surveiller étroitement les taux obligataires européens. Les tensions vont rester fortes à la veille d’un sommet européen présenté comme capital pour l’avenir de la zone euro. Les principales économies de la zone (France, Allemagne, Italie et Espagne) se rencontreront afin de mettre fin à la crise.

Forex:
L’euro se stabilise face au billet vert et s’échange autour des 1,2489$. La monnaie unique peine à se redresser avant le Sommet Européen jugé décisif pour l’avenir de la zone euro. Les dirigeants européens se réuniront jeudi et vendredi à Bruxelles pour discuter des réformes à mettre en place afin de stabiliser le système bancaire européen. Plusieurs sujets seront abordés à savoir le pacte d’austérité, la croissance, l’union bancaire ou encore le rôle du MES.  Les investisseurs s’attendent à un accord européen solide et concret sans quoi la monnaie européenne pourrait fortement chuter. En attendant, la pression reste forte sur les taux d’emprunt de l’Espagne. Bien que l’adjudication espagnole ait trouvé une forte demande, le prix à payer est de plus en plus cher. Le taux à 6 mois est passé de 1,737% à 3,237%. En comparaison, l’Allemagne emprunte autour de 0,07% à deux ans. Dans ce contexte d’incertitude, la devise des dix-sept reste sous pression face à l’ensemble de ses contreparties. L’euro s’échange autour des 99,31 yens, des 1,2417 dollar australien et des 0,7988£. De son côté, le billet vert maintient son biais haussier et le dollar Index cote 82,60 points. La paire AUD/USD se négocie autour des 1,0054$ et la paire USD/CAD aux alentours des 1,0250 dollar canadien. Enfin, l’USD/JPY se traite aux encablures des 79,56 yens.

Matières premières:
Le marché des matières premières est toujours chahuté en ce mercredi matin. Concernant le pétrole, la baril de Crude se négocie pour le cinquième jour consécutif sous les $80 à New York. En effet, les stocks d’or noir aux Etats-Unis sont encore en hausse ce qui laisse imaginer une baisse de la demande. De plus, l’embargo visant l’Iran doit être mis en place dans les prochains jours. D’autre part des grèves sur des plateformes en Norvège ont forcé l’Association de l’Industrie pétrolière norvégienne à en fermer trois ce qui a fait chuter la production. Concernant l’or, celui-ci est toujours en petite baisse dans l’attente de la réunion qui doit avoir lieu entre la chancelière allemande et le président français avant le sommet entre leaders européens qui commencera demain. Dans ce contexte, le baril de Crude perdait ce matin 0.50% à $79.11 et celui de Brent abandonnait 0.49% à $92.78. L’or reculait de 0.14% à $1570.60 l’once et l’argent perdait 0.13% à $27.15.